Pour recréer du lien avec les patients, la médecine narrative prend du galon

Bonne nouvelle ! À l’heure où un nombre croissant de médecins souffrent de leurs conditions de travail et où les patients sont de plus en plus nombreux à se plaindre du manque d’écoute de leurs thérapeutes, la première chaire de Médecine narrative de France vient d’être inaugurée au Centre hospitalier de Bordeaux. La médecine narrative ? C’est une discipline qui vise à apprendre aux médecins à mieux écouter en remettant " le récit du patient au cœur du soin ".

Les cours de médecine narrative se déroulent généralement en trois temps : un texte littéraire soigneusement choisi est lu aux étudiants ; il leur est ensuite demandé, à partir d’une consigne simple, de rédiger leur propre récit en s’inspirant du texte, le tout sur un temps très court, dix minutes au plus ; enfin, les étudiants sont invités à partager leurs textes et à en discuter. " Le message que j’essaie de leur faire passer est qu’ils ont le droit d’être attentifs à leurs émotions et d’être en empathie avec les patients ", explique Isabelle Galichon qui coencadre cette chaire.

L’objectif est de développer des nouvelles compétences " qui vont porter sur l’attention, la représentation et sur la possibilité de cocréer ensemble, de collaborer, d’avoir une meilleure compréhension mutuelle, au sein des équipes soignantes et, évidemment, avec les patients et avec la famille ". Car plus d’empathie, c’est une meilleure capacité à se mettre à la place des patients. C’est surtout un meilleur engagement de ces derniers dans leurs soins et de meilleures chances de guérison.

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