Accueil Actualités Autisme et Dépakine : les papas sont aussi concernés
Autisme et Dépakine : les papas sont aussi concernés
Le valproate de sodium, que l’on retrouve dans la Dépakine, est un antiépileptique dont les effets tératogènes (occasionnant des malformations du fœtus), mais aussi sur les troubles du développement pyschomoteur et/ou les troubles du spectre autistique chez les enfants exposés in utero sont (enfin !) avérés. Mais si on mettait avant tout en garde les femmes en âge de procréer sur les dangers représentés par le valproate pour leur grossesse, une étude commandée par l’Agence européenne du médicament (EMA) suggère que les pères seraient aussi concernés. En effet, les enfants dont les pères ont pris du valproate trois mois avant leur conception ont plus de risques de présenter des troubles neurodéveloppementaux.
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Conduite sur la base de plusieurs registres scandinaves, l’étude a comparé les enfants dont le père, épiléptique, était traité au valproate dans les trois mois précédant la conception versus ceux dont le père était traité avec d’autres molécules (lamotrigine ou lévétiracétam). Selon l’ANSM, " ces résultats suggèrent une augmentation du risque de troubles neurodéveloppementaux, tels des troubles du spectre autistique, chez les enfants dont le père a été exposé au valproate. Ce risque varie entre 5,6 % et 6,3 % chez les enfants nés de père exposé au valproate contre 2,5 % et 3,6 % pour les enfants nés de père traité par lamotrigine ou lévétiracétam. Pour rappel, ce risque […] est de l’ordre de 30 à 40 % après une exposition maternelle au valproate ". Comme toujours avec l’ANSM, il ne faut pas tirer de conclusions hâtives car, selon les gendarmes du médicament, " les limites de cette étude ne permettent pas à ce stade de conclure sur ce risque ". Des atermoiements qui ont déjà valu à l’agence une inculpation pour " blessures et homicides involontaires par négligence " fin 2020, dans le scandale de la… Dépakine. On ne se refait pas.
Références bibliographiques
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