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Mieux vaut encore le tamoxifène !
Les inhibiteurs de l’aromatase (I-Aro) – aminoglutethimide (Cytadren, Orimetene), anastrozole (Arimidex), exémestane (Aromasine), formestane (Lentaron) et létrozole (Femara) – forment une classe de médicaments utilisés chez la femme ménopausée atteinte de cancer du sein hormonodépendant. Ils sont prescrits dans l’espoir d’éviter la rechute, soit pendant cinq ans sans interruption, soit remplacés au bout de deux ans par le tamoxifène pendant les trois années suivantes.Les fréquentes douleurs articulaires qu’ils génèrent représentent la cause majoritaire de leur arrêt, le plus souvent à l’insu des médecins. Un arrêt qui ne signifie pas toujours la disparition des dites arthralgies. Cependant, aussi invalidantes soient-elles, elles ne constituent pas le pire des effets indésirables de cette classe de produits, un effet qu’une étude vient de révéler : conduite entre avril 1998 et février 2016, menée sur 23 525 patientes chez qui le diagnostic de cancer du sein venait d’être posé – dont 8 139 ont été mises sous inhibiteur de l’aromatase et 9 783 autres sous tamoxifène (autre traitement hormonal) – elle a mis en évidence que les femmes traitées par I-Aro ont été plus affectées d’insuffisance cardiaque et sont décédées plus souvent de problèmes cardio-vasculaires que leurs homologues traitées par tamoxifène.
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