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De la spiritualité à la santé
Notre monde aux multiples sollicitations et à l’évolution imprévisible exige de fortes capacités d’adaptation. Le stress, l’éparpillement, et souvent la frustration qui en résulte, fragilisent notre équilibre et notre santé. Comment, au milieu de ce tumulte, rester intègre et "bien dans ses baskets" ? Grâce à un outil accessible à tous : la méditation. (Dossier partie II)
Bien que la méditation soit étroitement associée au bouddhisme, elle lui serait en réalité bien antérieure ; les premières traces matérielles de cette pratique remontent à mille cinq cents ans avant que Bouddha (Siddhartha Gautama) ne s’en empare dans le cadre de sa doctrine. Dans l’acception de ses racines indiennes, la méditation aurait d’abord été un moyen de compréhension du monde et de connaissance de l’humain, notamment de l’interaction corps-esprit (soma et psyché). Un peu comme une sorte de science exploratoire psychosomatique avant l’heure.
La conscience, clef de l’expansion de la méditation
La notion de conscience en méditation a émergé pour la première fois en Occident au XIXe siècle, grâce aux travaux de la Pali Text Society anglaise, qui a traduit et promu les textes sacrés d’origine pâli (langue indienne des premiers textes bouddhiques). Le terme originel " sati ", dont le sens littéral serait plus proche de " se souvenir " ou " garder à l’esprit ", fut alors transcrit en anglais par " mindfulness " (pleine conscience). Grâce à des " maîtres " tel Mahasi Sayadaw, la méditation, dans le sillage du bouddhisme, essaima au sortir de la Seconde Guerre mondiale dans une quarantaine de pays en Asie, en Europe et aux États-Unis.
Antidote aux travers de la société de consommation ?
Si ce sont bien les vertus santé et bien-être qui ont permis à la méditation de se propager dans la société occidentale, cet engouement fait peut-être aussi écho aux limites de la société de consommation, purgée de toute forme de ...
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