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Se mettre à la méditation, en pratique : les premiers pas
Notre monde aux multiples sollicitations et à l’évolution imprévisible exige de fortes capacités d’adaptation. Le stress, l’éparpillement, et souvent la frustration qui en résulte, fragilisent notre équilibre et notre santé. Comment, au milieu de ce tumulte, rester intègre et "bien dans ses baskets" ? Grâce à un outil accessible à tous : la méditation. (Dossier partie 6)
Les personnes n’ayant jamais médité, même intriguées, ont souvent du mal à franchir le cap de l’inconnu, ne sachant pas vraiment donner de sens à cette discipline. S’y mettre clarifie rapidement les choses ; c’est un peu comme si on reprenait possession de soi. Peu à peu, cette véritable gymnastique du mental devient une seconde nature et on fait tout avec plus d’acuité, plus de conscience, plus de présence, y compris physiquement. C’est là l’essence de la méditation : faire évoluer sa façon d’être et s’offrir cette possibilité de changer vers du mieux. Olivier Raurich témoigne : « Bien au-delà d’une simple pratique de calme mental, la méditation m’a permis de dévoiler progressivement ma véritable nature et une dimension d’être infiniment plus vaste en toutes circonstances, et de ne plus la confondre avec l’identification habituelle à l’ego. »
La méditation, individuelle par nature
Même si elle se prête aussi à l’exercice collectif, ne serait-ce que pour bénéficier de la guidance d’un enseignant, la méditation exige, par définition, de se tourner vers l’intérieur ; elle est donc nécessairement une pratique d’abord individuelle. Mais comment faire ses premiers pas ? La première étape, qui n’est pas la moindre, consiste à se libérer du temps. N’avons-nous pas toujours mieux à faire ? Au début, une dizaine de minutes suffisent. Tout ce dont vous aurez besoin, c’est d’un endroit au calme, sans distraction, et de trouver une position confortable. Si possible, asseyez-vous en tailleur, au sol ou sur un coussin, sinon sur un siège qui permet de poser les pieds à plat sur le sol. Posez les mains sur les genoux, et veillez à ce que la colonne vertébrale soit bien droite, en particulier au niveau des lombaires et de la nuque, ce qui demande à ramener légèrement le menton vers la poitrine. Par cette seule recherche de la posture, la méditation a déjà commencé, puisque votre attention est déjà « fixée ».
Quand il y a urgence, la méditation éclair
Lorsqu’on ne peut pas se retirer au calme, on peut quand même méditer, ne serait-ce qu’une minute. Assis ou debout, les yeux mi-clos, ancrez-vous, alignez la colonne, allez à l’intérieur et inspirez profondément de la base vers le haut des poumons sur une durée de 6 secondes : le ventre se gonfle en premier, puis le milieu du dos, et enfin le torse.
Bloquez 4 secondes, puis expirez sur 8 secondes, jusqu’à vidange complète des poumons.
Trois cycles auront un effet immédiat d’apaisement et de changement de perspective.
La respiration : dénominateur commun à toutes les pratiques
La respiration est tellement essentielle, et pourtant, nous la négligeons généralement assez tôt dans la vie, passant inconsciemment à une respiration minimale, qui ne saurait satisfaire en termes de santé. Un constat que le yoga a fait sien voici plusieurs millénaires, et qu’il corrige avec le « pranayama » (littéralement le contrôle du souffle), des exercices respiratoires conscients censés profiter ...
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