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Apprivoiser sa mémoire, les bonnes techniques

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Article paru dans le journal nº 111

Dès la mi-juin, des millions d’élèves vont noircir leurs copies de brevet, de bac ou de fac en vue d’obtenir un diplôme déterminant pour leur avenir. Stress, troubles du sommeil, fatigue, surconsommation d’écrans… Découvrez comment les aider au naturel et sans médicaments, en faisant avec leur physiologie plutôt que contre.

La mémoire a ceci de tragique que, sans révision de notre part, nous perdons en à peine vingt-quatre heures la moitié des informations apprises, et 90 % après une semaine. Heureusement, d’autres ont gravi ces montagnes avant nous et nous lèguent quelques techniques pour favoriser l’apprentissage à long terme.

Anticiper par l’apprentissage espacé

L’apprentissage espacé est, selon les spécialistes, l’une des meilleures méthodes de révision. Elle permet d’ancrer durablement des notions tout au long de l’année scolaire ce qui, à terme, limite le temps passé à bachoter. Cette méthode est inspirée de travaux neuroscientifiques qui indiquent que notre cerveau a besoin de répétitions espacées pour retenir des informations à long terme. Son principe est simple : lorsque vous apprenez une notion clef, révisez-la un peu le lendemain, puis trois jours après, sept jours après, puis à un intervalle plus long qui se trouve à mi-chemin entre l'apprentissage et l'examen. Par exemple, pour un apprentissage qui se situe six mois avant un examen, établissez une session de révision trois mois après le cours.

Une étude menée en 2007 illustre l’efficacité de cette méthode. Des étudiants ayant appris une notion en septembre ont été divisés en deux groupes : le premier a révisé son cours une semaine après, le second aussi, mais il a ajouté une session de révision quatre mois plus tard. Neuf mois après, durant l’examen, près de 100 % des élèves qui avaient révisé quatre mois après le cours ont eu de meilleurs résultats que leurs homologues.

Les flashcards, cartes à réviser

Simplissimes d’apparence, les flashcards (« cartes mémoire » en français, mais le terme anglais est plus souvent utilisé), ont pourtant démontré leur efficacité dans plusieurs études scientifiques et permettent de mémoriser durablement des concepts clefs. Sur des fiches cartonnées de la taille d’une carte à jouer, notez au recto un mot-clef lié à la notion à retenir (accompagné de couleurs ou motifs) et, au verso, le reste de l’information (ou la réponse). Exemple : « 1789 » / « Révolution française ». Piochez régulièrement les cartes pour en réviser le contenu, et faites-le fréquemment tant que la notion n'est pas mémorisée.

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Le palais mental : voie de la mémoire

La technique du palais mental fonctionne par associations d’idées et fait travailler l’hippocampe, la partie du cerveau qui stocke les informations sur le long terme. La Dre Michèle Temam en donne une explication simple  : " Prenez un lieu familier comme votre appartement. Marchez d’une pièce à l’autre en imaginant que chaque pièce stocke des informations. Imaginez en même temps une petite histoire. N’hésitez pas à ajouter des sensations ou des détails loufoques. Plus l’histoire est détaillée, mieux vous la retiendrez. "

Par exemple, pour retenir les capitales, " associez la capitale du Sri Lanka à votre cuisine en imaginant que vous êtes en train de discuter du Sri Lanka avec votre père qui prépare un “colombo". Durant l’examen, il ne vous reste plus qu’à vous " balader dans les pièces de votre palais mental " pour vous souvenir des histoires et retrouver l’information désirée.

Savoir ingurgiter… et régurgiter !

Audrey Akoun et Isabelle Pailleau rappellent que ce n’est pas tout d’ingérer des connaissances – ce qu’elles appellent la réceptivité –, encore faut-il savoir les ressortir au bon moment – c'est l’émissivité. Un élève qui est toujours en émissivité, " en train de penser à des milliards de trucs sans arrêt ", n’a " pas de place " pour recevoir l’information. À l’inverse, un élève toujours en réceptivité se laisse " submerger " par les informations extérieures et a du mal à mobiliser son attention pour " capter les “bonnes” informations ".

Pour travailler sa réceptivité, un élève gagnera à effectuer des exercices de type " pleine conscience ". Pour travailler l’émissivité, les praticiennes recommandent cet exercice : yeux fermés, visualisez un tableau sur lequel vous tracez les lettres de l’alphabet, l’une après l’autre, en effaçant la lettre après l’avoir tracée, pour ne garder qu’une lettre à la fois. Continuez jusqu’à parvenir à tracer tout l’alphabet sans vous déconcentrer et, à chaque décrochage mental, recommencez à la lettre A. Les parents pourront aussi bénéficier de cet exercice. Comme le disait – qui ça déjà ? –, charité bien ordonnée commence par soi-même !

Créer son « réservoir de force »

Avez-vous remarqué ces étranges gestes de certains sportifs, par exemple des joueurs de tennis avant de servir ? Cela s’appelle « ancrer un état de ressource ». Ils ont associé un geste à un état de ressource (« Je suis puissant »). Pour créer un tel « réservoir de force », décidez du geste qui lui sera associé (appuyer le pouce sur l’index, tirer le lobe d'une de vos oreilles…). Dès que vous faites ce geste, dites « Puissant ». Répétez cela de nombreuses fois, afin que ça devienne un automatisme, et que le geste soit « ancré » à votre état de ressource. Le jour de l’examen, répétez le tout, et vous retrouverez cette sensation de puissance qui vous faisait peut-être défaut quelques minutes auparavant.

Source : Passe tes exams sous hypnose, Luc Vacquié, éd. Dunod.

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Références bibliographiques

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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