Migraine : Ce que dit la science

Les déclencheurs d’une migraine peuvent inclure nourriture, facteurs environnementaux (chaleur, pression atmosphérique), stress, émotions, manque de sommeil, déshydratation… Spécifiques à chaque individu, ils peuvent aussi varier d’une attaque à l’autre. Mais on ne sait pas bien comment ils agissent. Ce qui est sûr : la crise démarre par une perturbation électrique soudaine, probablement au niveau de l’hypothalamus. Cette petite structure cérébrale intègre les informations venant de l’extérieur et est impliquée dans les cycles du sommeil, la sécrétion hormonale et les voies de modulation de la douleur…

Une perturbation électrique

En réaction, le complexe trigémino-vasculaire, relié aux méninges et au nerf trijumeau, s’active. Il est en lien avec la vision, le goût, l’odorat et la motricité du visage. En cas de migraine avec aura, l’imagerie révèle, avant le mal de tête, que les neurones du cortex s’activent puis s’éteignent. Cette dépolarisation se propage telle une vague dans le cerveau, durant en moyenne une heure, les zones traversées expliquant les différents symptômes de l’aura. Le cerveau migraineux pourrait avoir un problème de tuyauterie cérébrale, l’IRM révèle en effet, à côté d’anomalies dans la substance blanche, des espaces périvasculaires élargis. Ce qui pourrait suggérer un dysfonctionnement du système glymphatique, dont la fonction est de drainer le liquide céphalo-rachidien dans le cerveau et d’évacuer les déchets du système ...