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La gale ne résiste pas aux huiles essentielles

Article paru dans le journal nº 17

La gale est en recrudescence depuis 2008. Elle se manifeste par des lésions inflammatoires et prurigineuses (à recrudescence nocturne) à la surface de la peau, localisées le plus souvent sur les mains et les poignets, quelquefois aussi sur les fesses, le dos, l’ombilic et les organes génitaux. Ces sillons correspondent au trajet et à la localisation momentanée du parasite, qui est un acarien. Le traitement allopathique de la gale est laborieux. L’aromathérapie offre des résultats très intéressants sur le parasite lui-même et surtout sur le système immunitaire de l’hôte. Le traitement par voie interne est alors associé à un traitement local.

La gale humaine est causée par un acarien, Sarcoptes scabiei var. hominis (fam. Sarcoptidae). Les femelles adultes mesurent environ 0,4 mm, et les mâles, plus petits, 0,3 mm. Les adultes possèdent quatre paires de pattes, les deux premières permettant la locomotion. A la surface de la peau, les adultes peuvent se déplacer jusqu'à 2,5 cm par minute. L'intérieur du corps des femelles est essentiellement occupé par les ovaires et les oeufs en formation.

Le cycle parasitaire dure environ de 10 à 15 jours. Après l'accouplement, le mâle meurt et la femelle creuse un sillon dans la couche cornée de l'épiderme jusqu'à la jonction entre le stratum corneum et le stratum granulosum où elle se nourrira des débris cellulaires produits par les enzymes qu'elle sécrète. Sa progression dans l'épiderme peut aller de 0,5 mm à 5 mm/jour.

Quelques heures après avoir débuté son sillon la femelle commence à pondre au rythme de deux à trois oeufs chaque jour. Au cours de sa vie, en moyenne d'un mois, une femelle peut produire jusqu'à 40 oeufs. Les larves éclosent deux à quatre jours après la ponte et migrent à la surface de la peau où elles creusent un nouveau sillon. Les larves ne possèdent que trois paires de pattes mais leur morphologie est similaire à l'adulte.

Au cours des huit à dix jours suivants, la larve mue successivement en protonymphe, en tritonymphe, puis en adulte mâle ou femelle. La jeune femelle attend dans son sillon jusqu'à ce qu'elle soit fécondée par un mâle puis elle migre à la surface de la peau où elle recherche un nouvel endroit favorable pour y creuser le sillon définitif dans lequel elle vivra et pondra jusqu'à sa mort. Les stades immatures n'interviennent donc quasiment pas dans la transmission de la gale qui est assurée essentiellement par les femelles jeunes récemment fécondées à la recherche d'un endroit où creuser leur sillon de ponte.

Peu d'individus survivent

Malgré le nombre important d'oeufs pondus par la femelle, on estime que plus de 90 % des stades immatures n'atteindront jamais le stade adulte même dans les conditions environnementales les plus favorables. La forte mortalité des stades immatures explique aussi qu'en cas de gale commune le nombre de femelles adultes par malade est relativement limité. Une étude très ancienne faite au moment de la 2e guerre mondiale et portant sur près de 900 hommes examinés a montré que le nombre moyen de femelles adultes par patient étaient d'environ 11 à 15, et que 50 % des patients étaient infestés par moins de six femelles adultes. Les femelles adultes ne se répartissent pas aléatoirement sur le corps mais elles ont des sites d'élection marqués.

La survie des acariens dans l'environnement est un élément important dans l'épidémiologie de la gale et des mesures complémentaires de lutte à mettre en œuvre pour éviter les infestations secondaires. Une étude portant sur 32 maisons de patients infectés à montré la présence de S. scabiei dans des échantillons de poussières prélevés sur ...

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