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Parkinson : l’ortie protectrice des neurones ?

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Alors qu’on pensait bien connaître les propriétés de la feuille d’ortie (antibactériennes, antioxydantes, anti-inflammatoires…), voilà qu’une étude récente dévoile un nouveau potentiel dans la lutte contre la maladie de Parkinson.

La maladie de Parkinson est l’une des affections neurodégénératives les plus communes, dont les symptômes sont principalement :

  • rigidité musculaire
  • instabilité posturale
  • tremblements
  • lenteur des mouvements volontaires
  • troubles cognitifs (c’est-à-dire de la mémoire, de l’apprentissage, du langage, de la réflexion…).

On sait maintenant que les neurones à dopamine dégénèrent car une protéine (appelée alpha-synucléine) y forme des dépôts connus sous le nom de « corps de Lewy ». Dans la maladie de Parkinson, on constate également un nettoyage inadéquat des déchets intracérébraux (autophagie), une mort excessive des neurones à dopamine par apoptose (suicide cellulaire), du stress oxydant et une inflammation neuronale.

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Plusieurs équipes avaient déjà auparavant mis en avant les effets bénéfiques des feuilles d’ortie dans des modèles animaux de maladies où l’on observe également une dégénérescence des neurones, comme la maladie d’Alzheimer (1), le diabète (2) ou les accidents vasculaires cérébraux (3).

Dans une étude parue en avril 2024 dans Tissue and Cell (4), Emad Albadawi et ses collègues confirment les actions bénéfiques de l’ortie, cette fois dans un modèle animal de la maladie de Parkinson. Pour obtenir ces « animaux malades » et simuler les effets de la maladie de Parkinson, les chercheurs leur ont injecté de la roténone, une molécule neurotoxique. On leur a ensuite donné de l’extrait d’ortie, ce qui a permis la restauration d’un pool normal de neurones à dopamine et une meilleure élimination des corps de Lewy.

Il semblerait que l’ortie exerce aussi ses bienfaits dans le cerveau en prévenant le suicide (apoptose) des neurones à dopamine et en rétablissant la fonction de nettoyage des déchets dans le cerveau. Elle exerce également une action anti-inflammatoire et antioxydante dans les neurones. En conséquence, on a observé chez ces animaux une amélioration de la mémoire, de leur capacité à se déplacer et de leur état d’anxiété.

Même si cette étude a été menée dans un modèle animal dans lequel la maladie de Parkinson a été artificiellement provoquée, l’étude montre la potentielle protection de l’ortie contre le développement de cette affection. Cette plante pourrait donc s’avérer un traitement complémentaire prometteur de la maladie de Parkinson.

Les résultats d’études préliminaires, telles que celles-ci, appellent à davantage d’études cliniques chez l’être humain, déjà envisagées d’ailleurs par les chercheurs (5). En attendant les résultats à venir, on ne devrait pas se priver des potentiels bénéfices de cette plante en l’ajoutant dans son alimentation ou sous forme d’extrait (EPS de parties aériennes d’ortie par exemple).

Ceci est d’autant plus pertinent que l’ortie pousse partout et facilement, est peu chère, non toxique, et génère très peu d’interactions médicamenteuses (mais on sera prudent en cas de prise de fluidifiants sanguins ou de lithium).

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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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