Le désinfectant, c’est pas sur la peau

C’est 118 cas qui ont été recensés par les centres antipoison. 118 cas d’atteintes cutanées parfois sévères chez des enfants en collectivité, entre 2017 et 2022. En cause, une mauvaise utilisation de désinfectants biocides dans les toilettes ou sur du mobilier, en majorité dans les écoles maternelles. Selon le communiqué de l’Anses, " si les atteintes cutanées étaient en grande majorité de faible gravité, onze enfants ont néanmoins présenté une brûlure du second degré et un enfant a nécessité une greffe de peau pour une brûlure au troisième degré de la fesse ". Quand même… Des cas qui ont surtout concerné des petites filles qui " s’assoient systématiquement sur la cuvette des toilettes ". Si une forte augmentation des cas est à corréler " au renforcement des actions de désinfection pendant l’épidémie de Covid-19 ", les nouveaux cas rapportés début 2023 avèrent la persistance du problème lié à des " erreurs d’utilisation des désinfectants (absence de rinçage ou de dilution, produit inadapté) ". Pour rappel, en cas de contact avec la peau, les consignes sont d’enlever les vêtements imprégnés et de laver soigneusement la peau avec de l’eau. Et si les zones sont étendues ou si des lésions cutanées apparaissent, il faut appeler un médecin ou un centre antipoison. Et nous vous rappelons que vinaigre blanc, bicarbonate de soude et alcool à 70 % dilués dans de l’eau sont des ingrédients biocides naturels et efficaces.