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Peau et soleil : des bienfaits et des risques
Si la peau recouvre notre organisme, elle n'est pas seulement une enveloppe. Organe à part entière, sa surface (2 m2 environ) le sacre plus grand organe du corps. À ce titre, la peau remplit de nombreuses fonctions, dont la synthèse de vitamine D par l'action du soleil, ce Dr Jekyll et Mr Hyde, dont il est essentiel de connaître les dangers pour apporter à notre organisme ce qu'il offre de meilleur. — Partie 1
Les rayonnements solaires permettent à certaines fonctions biologiques de s’accomplir. Ils peuvent également avoir des effets néfastes. Pour mieux soutenir la peau dans ce rôle protecteur, il convient de comprendre les mécanismes en cause lors de l’exposition aux ultraviolets.
Une lumière noire
Le rayonnement solaire, c’est-à-dire l’ensemble des ondes électromagnétiques émises par le soleil, est essentiel à la vie. Nous percevons sa « lumière visible », mais le spectre solaire comporte aussi les rayons X, les ultraviolets (UVA, UVB et UVC), les infrarouges et les ondes radio. La couche d’ozone filtre une partie de ces émissions, si bien que seuls la lumière visible et les infrarouges (95 %), ainsi que certains ultraviolets, arrivent à la surface de la Terre. Il est difficile d’apprécier la quantité de rayons ultraviolets que l’on reçoit car on ne les voit pas plus qu'on ne les sent, alors qu'ils sont présents même par temps nuageux ou par temps froid (les infrarouges procurent la sensation de chaleur). De plus, une partie d’entre eux sont réfléchis par les surfaces qu’ils rencontrent. Par exemple, l’herbe en réfléchit 5 %, la neige jusqu’à 85 %. L’altitude et la position du soleil selon la saison ou l’heure sont aussi déterminants dans le niveau d’exposition à ces rayons. Alors le tissu cutané a développé plusieurs stratégies pour se protéger : la photoprotection innée ou naturelle.
Les protéines de stress ou HSP
Les Heat Shock Proteins, ou protéines de choc thermique, doivent leur nom au fait qu’elles ont d’abord été observées lors de chocs thermiques. En réalité, ce sont des protéines qui sont aussi exprimées lors de divers stress cellulaires et, parmi eux, l’exposition aux ultraviolets. Elles jouent un rôle chaperon en assistant d’autres protéines dans leur fonction de réhabilitation d’une cellule endommagée. Plusieurs données précliniques attestent de leur contribution dans la photoprotection. On peut notamment anticiper des propriétés intéressantes vis-à-vis de la réparation cutanée en utilisant des produits qui stimulent les HSP, tels que ceux qui contiennent l’algue nozi (Porphyra umbilicalis), celle-ci ayant développé d'importantes résistances aux conditions du milieu où elle évolue.
Se préserver des UV
Les deux premières couches de la peau, l’épiderme et le derme, ont un rôle majeur dans la protection en s’organisant mutuellement de manière à absorber les ultraviolets. Dans l’épiderme, on trouve, en contact avec l’extérieur, la couche cornée puis respectivement, vers le derme, les couches granuleuse, épineuse et basale. Deux actions sont menées lors de l’exposition au soleil. D’une part, la multiplication dans la couche cornée des cellules dont la teneur en kératine est importante (kératinocytes), permettant à l’épiderme de s’épaissir et d'augmenter sa capacité d’absorption des UV dès lors que, d’autre part, les mélanocytes, présents dans la couche basale, synthétisent de la mélanine, pigment capable d’absorber les ultraviolets, et le transmettent aux kératinocytes qui héritent de ce pouvoir absorbant. L’activité des mélanocytes et les transferts de mélanine augmentent lors d’une exposition répétée au soleil, ce qui se traduit par le bronzage. L'épiderme absorbe 70 à 80 % des UVA et plus de 90 % des UVB ; le derme complétera cette opération.
Le capital soleil
Le « capital soleil » est l’ensemble des processus dans la réponse cutanée pour se protéger des effets néfastes des UV, c'est-à-dire la capacité d’un individu à maintenir une photoprotection naturelle. Lorsque ces capacités sont dépassées, on commence à voir apparaître un vieillissement prématuré de l’organe peau. Ce capital varie selon les phototypes, et sa sénescence est influencée par les habitudes d’exposition et le mode de vie.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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