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Perturbateurs endocriniens : chronique d’une catastrophe humanitaire annoncée

Article paru dans le journal nº 37

Chargée de donner une définition aux perturbateurs endocriniens, la Commission européenne a accouché avec deux ans de retard d’un document de treize pages qui, et c’est rarissime, a fait l’unanimité… contre elle : l’industrie se dit déçue, la communauté scientifique profondément consternée et les ONG très inquiètes. L’industrie pleure parce qu’elle ne pourra pas continuer d’alimenter le marché de substances considérées moins puissantes que leurs produits phares, mais tout aussi nocives. Quant aux autres instances, elles reprochent à la Commission européenne d’avoir dépossédé la définition donnée en 2002 par l’OMS de l’essentiel de ses critères d’application au plan législatif. Ainsi, seuls les effets toxiques enregistrés chez l’être humain seraient retenus. Ainsi seraient relevés les seuils de toxicité actuellement en vigueur. Tout cela au mépris des dernières avancées en toxicologie. En effet, les perturbateurs endocriniens ne répondent pas à la loi habituelle selon laquelle le degré de nocivité est proportionnel à la dose à laquelle un individu est exposé. Ils sont dangereux à des doses très faibles dès qu’ils sont longtemps présents dans l’environnement de vie habituel. Si les États de l’Union valident la décision de la Commission européenne, nul doute qu’au cours des prochaines années, des effets désastreux se manifesteront, notamment au niveau des plus jeunes générations puisque c’est au stade foetal que l’être humain est le plus vulnérable à l’ensemble de ces poisons.

Commission européenne : « Communication de la commission au Parlement européen et au Conseil sur les perturbateurs endocriniens et les projets d’actes de la Commission visant à définir des critères scientifiques pour leur détermination dans le cadre de la législation de l’UE relative aux produits phytopharmaceutiques et aux produits biocides. », Bruxelles, le 15 juin 2016.

 

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