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Contre la bedaine : dormez !
Nombre d’entre nous, particulièrement à l’arrivée des beaux jours, désespèrent de voir la graisse prendre un malin plaisir à s’accumuler au niveau de leur ventre. Contre ce phénomène, il est évidemment conseillé de bouger. Pour autant, se reposer pourrait s’avérer un tout aussi bon conseil pour favoriser la perte de graisse à cet endroit.
La célèbre clinique Mayo aux États-Unis nous apprend qu’une dette de sommeil peut augmenter de 9 % la graisse abdominale – celle qui se stocke juste sous la peau, devant le muscle abdominal – et de 11 % la graisse abdominale viscérale – celle qui se stocke dans les organes situés sous le muscle abdominal et qui est particulièrement néfaste à la santé et fortement liée à l’obésité, aux maladies cardiaques et au diabète.
Une étude menée sur douze patients sur une durée de cinq semaines montre en effet que lorsque nous ne dormons pas assez et que nous avons un libre accès à la nourriture, nous avons tendance à consommer plus de calories et ainsi à les accumuler sous la forme de graisse abdominale. Le phénomène est observable même chez des patients jeunes, en bonne santé et relativement maigre, explique l’un des auteurs. Les données recueillies auprès des douze patients (non obèses) observés montrent que ceux qui avaient une dette de sommeil – avec des nuits de quatre heures au lieu de neuf pour le groupe contrôle – consommaient environ 300 calories supplémentaires, dont 13 % de protéines et 17 % de matières grasses, et ce particulièrement durant les premiers jours.
Trop peu de sommeil favorise la graisse viscérale, la plus nocive pour la santé
En plus de cet effet sur la quantité de nourriture consommée, il semblerait qu’un sommeil insuffisant favorise le stockage de graisse au niveau des viscères, comme « redirige » la graisse vers cet endroit, c’est-à-dire là où elle aura les effets les plus néfastes pour la santé. Et malheureusement, rattraper sa dette de sommeil n’inverse pas, à court terme, cette accumulation, ce qui fait dire au docteur Virend Somers, professeur en médecine cardiovasculaire et auteur principal de l'étude, qu’à long terme, cela signifie « qu’un sommeil inadéquat contribue aux épidémies d'obésité, de maladies cardiovasculaires et métaboliques ».
Ce qui est plus étonnant, selon les chercheurs, c’est que le phénomène peut totalement passer inaperçu. En effet, la prise de poids n’étant pas flagrante sur la balance, c’est uniquement en mesurant la graisse viscérale avec des appareils spécifiques que l’on s’en aperçoit. Ainsi, prendre uniquement en compte le poids d’une personne pour évaluer l’impact de son sommeil sur sa santé ne serait pas pertinent puisque les graisses viscérales peuvent se stocker de façon insidieuse sans être particulièrement corrélées à de fortes prises de poids.
Si vous travaillez en horaire de nuit ou êtes ponctuellement obligé de dormir moins que ce que vous devriez, les scientifiques recommandent d’augmenter votre activité physique et de veiller particulièrement à manger sainement pour contrer ce phénomène.
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Source :
« Effects of Experimental Sleep Restriction on Energy Intake, Energy Expenditure, and Visceral Obesity », Journal of the American College of Cardiology, 5 avril 2022.
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