Accueil Lanceurs d'alerte Incendie de Notre-Dame de Paris : la double peine ?
Incendie de Notre-Dame de Paris : la double peine ?
Le catastrophique incendie de la toiture de Notre-Dame nous a tous bouleversés. Mais l’émotion si forte de voir cette belle cathédrale ravagée par les flammes a occulté un point qui commence à peine à émerger, un mois après. Selon les premiers chiffrages, ce sont 350 tonnes de plomb, utilisées dans la toiture et la flèche, qui ont fondu et sont parties en fumée le 15 avril dernier. Mais où cette fumée chargée de plomb est-elle allée ?
Une partie est retombée à côté de Notre-Dame. L’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a d’ailleurs confirmé la présence de poussières de plomb aux alentours immédiats de la cathédrale. Des mesures ont été effectuées par le Laboratoire central de Préfecture de police de Paris (LCPP) : les résultats montrent, sur le parvis de la cathédrale et la voirie avoisinante, une « présence ponctuelle très importante de plomb dans les sols, à des niveaux d’environ 10 à 20 g/kg de sol » – soit très largement supérieurs au seuil d’alerte sanitaire, fixé à 0,3 g/kg.
Ces zones sont actuellement interdites au public. Mais qu’en est-il un peu plus loin ? Le reste de la fumée chargée de plomb a-t-il été respiré par les Parisiens, alors sous le vent ? Ce qui est sûr, c’est que des particules lourdes de plomb sont retombées dans les rues, les parcs, sur les toits, dans les intérieurs des habitations. Or une exposition au plomb, même ponctuelle et à faible dose, peut entraîner des effets sur la santé. Le plomb est classé cancérogène, mutagène et reprotoxique.
Dans un communiqué de presse conjoint avec l’ARS, la Préfecture de police de Paris conseille des mesures d’hygiène simples « aux riverains et à toute personne fréquentant régulièrement les abords de la cathédrale, et plus particulièrement les enfants et femmes enceintes ». Elle invite les résidents proches du monument à procéder à un grand ménage de leur logement ou de leur bureau : sols, mobilier, objets, etc. Mais attention à ne pas employer de plumeaux, de balais ou de chiffons secs, car cela reviendrait à faire voler de nouveau les poussières de plomb.
La Préfecture recommande plutôt d’utiliser serpillière et lingettes humides pour que les poussières collent directement au support de nettoyage, de mettre des gants pour effectuer ces opérations et, si l’on craint de respirer des poussières, d’ajouter un masque pour protéger les voies respiratoires. Enfin, en cas de doute sur votre niveau d’exposition au plomb, surtout si vous êtes une femme enceinte, vous pouvez vous tourner vers votre médecin traitant. Une prise de sang vous renseignera facilement sur votre niveau de contamination.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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