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Intelligence artificielle, un boit-sans-soif
La question de la consommation énergétique et en eau de l’intelligence artificielle (IA) est aussi épineuse qu’effrayante. Épineuse parce qu’OpenAI, la société créatrice de ChatGPT, reste bien évidemment muette sur le sujet du bilan carbone des serveurs nécessaires à l’exploitation de son ChatGPT. Effrayante parce qu’une étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a publié des estimations épouvantables. Selon le MIT, « l’entraînement de ChatGPT a nécessité 1 287 mégawattheures d’électricité, émettant 552 tonnes d’équivalent CO2 – soit plus de 205 vols Paris-New York ».
Le Canard enchaîné cite quant à lui une autre étude établissant que « 700 000 litres d’eau douce ont été utilisés pour l’entraînement [de ChatGPT, NDLR] et que, désormais, chaque conversation avec le robot nécessite 500 millilitres d’eau ».
En clair, c’est l’équivalent d’une tour de refroidissement de centrale nucléaire ou de quoi produire 370 BMW qui a été nécessaire aux essais du machin, et c’est une demi-bouteille d’eau qu’il faut jeter pour chaque sollicitation de l’intelligence artificielle. Et nous ne parlons ici que de ChatGPT.
Références bibliographiques
P. Li, J. Yang, M. A. Islam et al., dans UC Riverside, avril 2023
D. Patterson, J. Gonzalez, Q. Le et al., dans arXiv.org, avril 2021
Le Canard enchaîné, 4 octobre 2023.
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