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Cancer de la prostate : le rôle de l’alimentation et du microbiote
Avec plus de cinquante mille nouveaux cas chaque année en France métropolitaine, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l'homme et représente 25 % de l'ensemble des cancers masculins. Tout moyen potentiel de prévention peut donc avoir un impact sur la vie de nombreux hommes. Une étude récente nous montre celui de l'alimentation.
Nous savons que l'alimentation et le mode de vie jouent un rôle important dans la santé de la prostate et dans la survenue des maladies qui la touchent. Plusieurs études cliniques ont montré qu’un régime alimentaire avec le moins d’aliments transformés possible, beaucoup de végétaux, de fibres, de vitamines et de minéraux est associé à un taux de PSA (antigène prostatique spécifique) plus bas, qui indique une amélioration de la santé de la prostate et une réduction du risque de cancer. Un effet qui serait dû à l’impact de ce régime sur le microbiote, puis sur les hormones « masculines » très liées à la santé de cet organe.
Les mécanismes précis qui font qu’un tel régime alimentaire, proche du régime méditerranéen, permet de diminuer les risques de cancer de la prostate restent encore à élucider. C’est pourquoi, dans un récent article scientifique, le docteur Jeffrey S. Bland (spécialiste en médecine nutritionnelle et cofondateur de l’Institut pour la médecine fonctionnelle basé à Washington qui a pour but de s’attaquer aux causes profondes des maladies de manière personnalisée) a passé en revue les preuves scientifiques sur le sujet afin de nous éclairer.
Sa conclusion est la suivante : un tel régime alimentaire influerait en réalité sur la composition du microbiote qui, à son tour, aurait un impact sur la sécrétion d’androgènes (les hormones dites « masculines ») qui aident au développement de la prostate, mais stimulent aussi la croissance de cellules cancéreuses prostatiques.
Une étude montre par exemple que la consommation de noix de Grenoble a un effet régulateur du taux d’antigènes prostatiques (qui, quand il augmente, marque possiblement un cancer de la prostate) en permettant au corps de sécréter des composés qui aident à réguler ces hormones androgènes. D’autres études montrent, elles, que le resvératrol ferait partie des molécules qui ont le pouvoir d’influencer la composition de notre microbiote, et par là même la production de certaines hormones. Une piste que les scientifiques invitent à creuser par de nouvelles études qui pourraient ouvrir la voie à de futurs traitements ou régimes alimentaires visant à aider à prévenir le cancer de la prostate.
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Source :
« Prostate Cancer Risk Connection to Immunity, Hormones, and the Microbiome », Integrative Medicine, décembre 2021.
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