Estime de soi : aller la chercher à l'extérieur plutôt qu'à l'intérieur

La dimension sociale est cruciale pour l’être humain, étant donné le grand intérêt évolutifdes liens sociaux pour notre survie... Et l’estime de soi a une fonction centrale dans leur maintien. Du regard que nous portons sur notre personne (qualités, défauts, etc.) et de notre propre jugement (satisfaction,déception, etc.) découlent des émotions de fierté ou de honte qui nous permettent, en tant qu’humain, de nous autoréguler et de nous positionner au sein de notre environnement et de la société.

Le regard de l’autre est important dans ce concept. Et la façon dont on est admis, apprécié ou admiré par nos pairs qui, si elle
est forte, va relever notre estime personnelle. De ce fait, les auteurs définissent bien souvent l’estime de soi comme un « socio-mètre » nous informant de notre popularité présumée.

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L'estime de soi passerait plutôt par une focalisation sur l'exterieur que sur l'intérieur ?

Depuis près de cinquante ans, les patients souffrant d’une mauvaise estime d’eux-mêmes – un facteur de risque de la dépression – pouvaient suivre une psychanalyse
qui leur demandait d’adopter une vision autocentrée pour chercher à comprendre ce qui en eux les conduisait à se rabaisser. Le problème est que, puisque l’estime de soi est un sentiment totalement subjectif de valeur de soi, le sentiment qu’une personne éprouve envers ce qu’elle croit être, et le fait de se focaliser sur sa propre personne pouvait vite devenir contre-productif.

C’est ce que démontrent de récentes recherches : s’interroger sur soi-même, c’est bien à court terme, mais ensuite, pour s’estimer, il faut plutôt, comme l’affirme Christophe André (NDLR : dans S’estimer et s’oublier, L’estime de soi pour s’ouvrir aux autres et au monde, éd. Odile Jacob, 2024), chercher à s’oublier... en portant son attention vers les autres ou vers ...