Accueil Actualités Oméprazole, Lansoprazole... Les IPP associés à une surmortalité dés 3 mois d'usage
Oméprazole, Lansoprazole... Les IPP associés à une surmortalité dés 3 mois d'usage
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) tueraient en moyenne 4,5 % de leurs consommateurs, selon une étude observationnelle américaine portant notamment sur l’usage de l’oméprazole et du lansoprazole, médicaments couramment prescrits pour les problèmes gastriques . En cause : une augmentation des probabilités de maladies cardio-vasculaires, rénales, et de cancers gastro-intestinaux chez les utilisateurs de plus de trois mois.
Pour arriver à de telles conclusions, les chercheurs de l’université de Saint-Louis (Missouri) ont analysé pendant dix ans les dossiers médicaux de 405 490 vétérans américains qui s’étaient vus prescrire le médicament pour la première fois entre 2002 et 2004. A l’issue des dix ans, ils ont calculé la surmortalité de ceux ayant pris des IPP durant plus de trois mois (201 557 personnes) par rapport à ceux ayant utilisé un autre médicament pour la même indication (des anti-H2), également pendant plus de trois mois (69 731 personnes). Résultat : pour le groupe sous IPP, on trouve 45,2 morts de plus pour 1000.
Les scientifiques estiment cette situation « alarmante » et appellent à une modération de la prescription de ces médicaments, notamment au niveau de la durée du traitement. Comme ils le rappellent : « Toutes les études disponibles prouvent que l’utilisation à long terme des IPP est associée à des événements indésirables graves, notamment un risque accru de mortalité toutes causes confondues . »
Rappelons qu’en France, les IPP sont prescrits en grande quantité (près d’un quart des Français en ont consommé en 2015 selon une étude de l’ANSM ) et souvent de manière injustifiée. En effet ils sont souvent utilisés à tort en prévention des ulcères dus à la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) chez des sujets considérées comme "non à risque", ou en cas de dyspepsie fonctionnelle.
"Bien que les IPP soient généralement bien tolérés à court terme, leur utilisation au long cours n’est pas sans risque ", rappelle l’agence.
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