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Calculs rénaux : évacuer le problème

Article paru dans le journal nº 35

Voilà une question qui concerne tout le monde, puisque des calculs rénaux, nous en faisons tous ! Sauf qu’en général, ces « pierres » coincées dans les voies urinaires sont évacuées naturellement. Mais quand ce n’est pas le cas, vient le temps des douloureuses coliques néphrétiques. Nos solutions, en préventif et en thérapeutique.

Maladie de la pierre, sable, gravelles, calculs, lithiases… Une série d’appellations différentes recouvre une même réalité : les calculs urinaires, une concrétion cristalline formée dans le bassinet ou les calices d’un ou des deux reins. La présence de cet agglomérat, de composition variable d’un individu à l’autre, ne se révèle que lorsqu’il obstrue un conduit urinaire, provoquant de puissantes douleurs : les coliques néphrétiques.

Le nombre de cas de calculs urinaires recensés dans le monde ne cesse de croître depuis les dernières décennies, au point que les coliques néphrétiques sont aujourd’hui l’un des principaux motifs de consultation des urgences médico-chirurgicales dans les pays industrialisés. Parmi les explications possibles, le pourcentage grandissant des 3e et 4e âges, plus concernés par l’émergence d’infections urinaires chroniques, la mondialisation du mode alimentaire sur le modèle dit occidental, propice au développement de la maladie à des âges de plus en plus jeunes (dès la très jeune enfance), le réchauffement climatique qui induit une redistribution de la gestion des liquides corporels, et le recours à des moyens d’investigation de plus en plus sophistiqués, qui permet d’optimiser le diagnostic.

Un taux de récidive élevé

Toutefois, cette diffusion est loin d’être uniforme sur la planète : en Europe, une personne sur dix fera des calculs au cours de sa vie, alors que les populations qui connaissent la pénurie alimentaire sont beaucoup moins affectées. Chaque année en France, environ 100 000 cas de coliques néphrétiques sont recensés, dont près de 90 % nécessitent le recours à un traitement hospitalier. Malgré les conseils prodigués, le taux de récidive est élevé : entre 30 et 40 % à cinq ans et entre 50 et 70 % à dix ans.

Intrinsèquement silencieuse, la fabrique de calculs urinaires n’est le plus souvent repérée que par les complications qu’elle induit : coliques néphrétiques, infections affectant le rein, septicémie, voire insuffisance rénale aiguë. Si les personnes qui ne possèdent qu’un rein sont les plus exposées à l’insuffisance rénale chronique terminale et, par-là, aux dialyses avant un accès éventuel à une greffe, celles possédant les deux reins ne sont pas épargnées. En effet, par un mécanisme encore mal compris, faire des calculs d’un seul côté ne préserve pas le rein controlatéral !

Parmi la liste des facteurs de risque -reconnus, la grande majorité est facilement corrigible. Du moins en théorie, car le plus difficile, c’est de quitter l’univers prégnant des habitudes malsaines pour un monde bâti sur des décisions réfléchies et volontaires. La prévention véritable des calculs urinaires répétitifs et de leurs complications redoutables passe obligatoirement par là.

Doit-on boire plus ?

En prévention, oui ! Mais pas en cas de crises, lorsque la colique néphrétique est déjà installée, au risque d’aggraver la distension de la voie urinaire déjà dilatée en amont de la lithiase. En préventif donc, boire ...

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