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Santé masculine : les témoignages poignants de nos lecteurs
Les hommes ne savent-ils donc pas prendre soin d’eux ? Traditionnellement associé à la force et à la puissance physique, le corps des hommes n’en est pas pour autant en meilleure santé que celui des femmes. Difficultés à prendre soin de soi, honte de consulter, méconnaissance de son corps… La santé au masculin reste peu médiatisée, l’occasion pour nous, en ce mois de novembre, de faire un point et de vous apporter des solutions concrètes.
Quelques-uns de nos lecteurs (ou leurs compagnes !) nous confient leur rapport à la santé :
Philippe W., 35 ans
Cancer des testicules : " Je suis un très mauvais exemple "
" Infirmier diplômé, j’ai reçu des cours durant lesquels on nous exhortait à nous autopalper les testicules afin d’identifier toute absence de malformation. Persuadé que ce cancer se manifestait tel un kyste que je sentirais, je ne me suis pas inquiété outre mesure, quand, fin 2017, mon testicule gauche a pris du volume. Ayant une excellente hygiène de vie, j’exclus la possibilité d’un cancer et je me mets en tête (d’une manière que je qualifierai, avec le recul, de stupide) qu’un de mes testicules est “congestionné” et que l’autre doit “travailler” à sa place. Je me décide enfin à consulter lorsque mon testicule double de volume jusqu’à entraîner des tiraillements dans l’aine. On me diagnostique une tumeur maligne sur le testicule gauche.
Après une chirurgie, une radiothérapie et une lourde prise en charge en neurologie suite à une métastase, j’ai repris le travail mais conserve des séquelles (troubles de la sensibilité, toux irritative, tachycardie, etc.). Je pense que mon retard de prise de conscience a pu jouer un rôle dans la fâcheuse évolution de ce cancer. Si le cancer de la prostate bénéficie d’une certaine “renommée” avec tout son cortège de sensibilisation, j’ai l’impression qu’il en va autrement du cancer du testicule. Ce dernier concerne d’ailleurs les jeunes hommes adultes qui, par méconnaissance, gêne, pudeur, voire fierté, ne parlent de leurs symptômes souvent que trop tard. "
Daniel B., 66 ans
" Le dialogue avec ma femme m’a permis de dédramatiser "
" J’ai négligé durant plus de dix ans de réaliser un test si simple proposé par la Sécurité sociale [Hémoccult, un test non douloureux d’auto-prélèvement des selles qui a fait preuve de son efficacité dans le cadre du dépistage du cancer colorectal, NDLR]. Résultat, en 2019, lorsqu’un amaigrissement anormal m’amène à consulter, il faut m’opérer d’un cancer du rectum, après radiothérapie et chimiothérapie. En juillet 2023, c’est un cancer du poumon qui m’est diagnostiqué, alors que je n’ai jamais fumé. Moi qui mange bio depuis vingt ans ! Ma vie est bousculée, chahutée, questionnée. Je traverse un parcours semé d’embûches, de peurs et malheureusement de pertes d’organes (je n’ai plus de rectum ainsi que 40 % de poumons en moins).
L’opération du rectum, qui s’est pourtant bien déroulée, a eu une incidence sur ma sexualité. Mes érections étaient moins affirmées, j’avais des pannes en cours de relation sexuelle et parfois aucune érection. Touché dans ma virilité, j’ai ressenti un sentiment pénible de “déclassement”. Heureusement, le dialogue avec ma femme m’a permis d’accepter cet état de fait puis de dédramatiser. Peu à peu, j’ai repris confiance, éprouvé à nouveau du plaisir durant les caresses puis retrouvé des érections tout à fait satisfaisantes. Après ces années ...
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Je m'abonneRéférences bibliographiques
* « Minerals and vitamins and the risk of bladder cancer: results from the New Hampshire Study », Cancer Causes Control. 2010.
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