L’industrie prouve que le sucre est un poison

Le lien entre consommation de saccharose (sucre ordinaire) et constitution de troubles des graisses et/ou de cancer a été long à établir par les voies scientifiques officielles. La mise en cause du sucre dans la genèse de certains cancers ne fait d’ailleurs toujours pas l’unanimité dans la communauté médicale. L’industrie sucrière, quant à elle, connaît cette relation depuis près d’un demi-siècle. Dans un premier temps, elle parvint à faire publier dans une revue médicale prestigieuse (le New England Journal of Medicine), une étude critique qui concluait qu’il n’y avait pas d’éléments de preuve affirmant qu’il existait un lien entre l’augmentation de la consommation de saccharose et l’augmentation contemporaine des taux de graisses dans le sang et des maladies cardiovasculaires. À la suite, elle subventionna une étude menée sur le rat afin d’évaluer le risque cardiovasculaire lié au saccharose menée par le Dr Pover en Grande-Bretagne entre 1967 et 1971. L’accès récent aux documents internes de l’industrie (les résultats de cette fameuse étude n’ont pas été publiés) a révélé que la modification de la flore intestinale générée par le saccharose avait un rôle causal dans la genèse de l’hypertriglycéridémie ainsi induite. La production par l’organisme de l’enzyme bêta-glucuronidase était significativement élevée, une élévation qui était déjà connue pour être un marqueur de risque de cancer de la vessie chez l’homme.