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Syndrome prémenstruel : loin d’être dans votre tête… Enfin si !

  • Syndrome prémenstruel : pas dans votre tête ! (Enfin si !)Syndrome prémenstruel : pas dans votre tête ! (Enfin si !)
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Pour la première fois, des scientifiques ont démontré que le cycle menstruel engendre des changements dans la structure même du cerveau, ce qui pourrait expliquer certains symptômes du syndrome prémenstruel. Ces résultats, issus d’une prépublication, pourraient jeter les bases d'études futures visant à mieux comprendre certains problèmes de santé mentale liés aux menstruations.

Nous vous en parlions dès 2019 dans notre article « Désir, choix du partenaire, émotions : ce que la pilule fait à votre cerveau », les changements hormonaux induits par le cycle menstruel naturel ou par des hormones de synthèse contraceptives ont un impact sur la santé mentale des femmes, leurs capacités cognitives et, plus largement, leurs comportements. En première partie du cycle menstruel (avant et pendant l’ovulation), les œstrogènes agiraient comme un fertilisant sur les neurones et augmenteraient les capacités de cognition. Les hormones de synthèse de contraception comme la pilule, augmenteraient, elles, les troubles dépressifs.

La plupart des recherches précédentes se sont concentrées sur la façon dont ces hormones affectent la communication cérébrale lors des tâches cognitives, mais cette nouvelle étude montre que ces variations hormonales agissent directement sur les structures du cerveau et les « remodèlent ». Alors que les femmes vivent environ 450 cycles menstruels durant leur vie, ces informations ouvrent la voie à des futures recherches qui pourraient mener à des découvertes cruciales sur la façon dont les cycles menstruels ont un impact concret sur la vie des femmes et leurs comportements.

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Des variations du volume des matières grise, blanche et du liquide céphalorachidien

Les neuroscientifiques Elizabeth Rizor et Viktoriya Babenko de l'université de Californie à Santa Barbara ont suivi avec leurs équipes 30 femmes au cours de leurs cycles. Grâce à des IRM réalisés durant les trois phases du cycle (les règles, l'ovulation et la période lutéale) et à des dosages sanguins hormonaux, les chercheurs ont observé en détail les changements structurels qui se produisent dans le cerveau à mesure que les profils hormonaux évoluent.

Leurs résultats (qui doivent encore être évalués par des pairs mais ont déjà été prépubliés) montrent que trois structures du cerveau ont leur volume qui fluctue en fonction des variations hormonales du cycle : la matière grise (qui traite l’information), la matière blanche (qui transporte l’information) ainsi que le liquide céphalorachidien (qui absorbe les chocs qui risqueraient d'endommager le cerveau).

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Un cerveau plus "rapide" juste avant l’ovulation ?

L’un des moments où les variations les plus fortes sont observées est celui qui précède immédiatement l’ovulation, lorsque les hormones 17β-estradiol et l’hormone lutéinisante (LH) augmentent. Les cerveaux des participantes présentaient une augmentation de leur matière blanche, celle qui transporte l’information envoyée aux neurones. Cela suggère que les informations traitées par le cerveau à ce moment du cycle pourraient l’être plus rapidement.

La progestérone, qui augmente après l'ovulation, était, elle, associée à une diminution du volume du liquide céphalorachidien, le liquide dans lequel baignent notre cerveau et notre moelle épinière et dont le rôle est de protéger « mécaniquement » le cerveau d’éventuels traumatismes extérieurs et de l’aider à éliminer certains déchets.

L'hormone folliculostimulante (FSH), qui augmente avant l'ovulation pour stimuler la croissance et la maturation des ovules, était associée à une matière grise plus épaisse. Si la matière grise est considérée comme le siège de l’intelligence, attention tout de même aux raccourcis, car nous n’avons, à l’heure actuelle, aucune preuve formelle que son volume et les qualités cognitives d’un individu soient liés.

Si nous ne savons pas encore réellement ce que signifient ces changements structurels du cerveau pour les femmes qui les vivent chaque mois, de futures études devraient nous éclairer sur la façon dont le cycle menstruel influence les femmes, leurs comportements ainsi que leurs capacités cognitives. À terme, cela permettra possiblement de mieux comprendre pourquoi certaines femmes souffrent de graves troubles dépressifs, de fatigue ou de nervosité avant et pendant les menstruations ou pourquoi elles souffrent plus de maladies neurodégénératives comme Alzheimer.

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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé