Accueil Traitements Bains dérivatifs : France Guillain revisite Louis Kuhne
Bains dérivatifs :
France Guillain revisite Louis Kuhne
Au XIXe siècle, un autodidacte suisse, Louis Kuhne découvrait de manière empirique une pratique de santé simple, gratuite et sans aucun effet secondaire : les bains dérivatifs. Malgré les résultats patents de sa méthode sur des milliers de personnes, Louis Kuhne n’en avait pas parfaitement compris les mécanismes. France Guillain, auteur de plusieurs ouvrages consacrés à cette découverte, aidée de médecins et de scientifiques, est aujourd’hui en mesure d’en donner les clefs.
Louis Kuhne, eut l’intuition que des surcharges venues de l’intestin, poussées par la chaleur du ventre, circulaient dans notre corps en allant vers ses extrémités et étaient la cause de toutes les maladies. Pour les ramener vers l’intestin et les éliminer, il suffisait, selon lui, de refroidir le sexe en exerçant une friction, tout en adoptant une alimentation saine pour éviter une nouvelle accumulation de surcharges. Louis Kuhne conseillait donc aux femmes de frictionner les grandes lèvres avec un tissu mouillé d’eau très fraîche en séances de dix à soixante minutes, le reste du corps étant tenu très au chaud. Les hommes devaient frictionner, eux, le bout du pénis.
Simple illuminé ou découvreur génial ?
Louis Kuhne était, pour beaucoup, un illuminé. Malgré l’opposition du corps médical, il soigna pourtant avec cette méthode des centaines de patients durant 70 ans et l’étudia, de manière empirique. Ceux qui avaient pratiqué les bains selon sa méthode (des centaines de milliers de naturistes dans le monde entier) ne voulaient plus l’abandonner. Mais pour un esprit scientifique, la méthode santé mise au point par Louis Kuhne laissait encore trop de questions en suspens.
Les zones d’ombre de la méthode Kuhne
Louis Kuhne parlait de « surcharges », de matières indésirables qui se promèneraient dans notre corps sous le simple effet de la chaleur, cherchant à sortir du corps comme la fermentation sort d’une bouteille. Que voulait-il dire par « surcharges » ? Comment pouvaient-elles se déplacer de manière anarchique, sous la simple pression de la chaleur ou du froid ? Quelle était leur fonction ? Louis Kuhne, lors de ses conférences, n’apportait aucune précision.
Par ailleurs, la méthode de Louis Kuhne comportait des invraisemblances. Les grandes lèvres chez les femmes ne correspondent pas au pénis mais aux testicules. Pourquoi cette fonction, à l’inverse de la respiration de la digestion, de la circulation du sang, serait-elle sexuée ?
Ce sont toutes ces questions qui m’ont conduite à chercher de l’aide auprès de médecins, vétérinaires, chirurgiens, chercheurs, kinésithérapeutes, ostéopathes… Et je dus me rendre à l’évidence, Louis Kuhne s’était bel et bien trompé ! Même s’il n’était pas très loin du but.
Lire aussi Les bains dérivatifs de France Guillain
Enfin, l’explication scientifique
C’est au Dr Jean Minaberry, endocrinologue, diabétologue et nutritionniste à Bordeaux que revient tout le mérite d’avoir donné la clef scientifique de la méthode Kuhne, après avoir étudié la nature et les fonctions de nos graisses pendant trente ans. Voici les conclusions qui nous permettent aujourd’hui de décrire le fonctionnement du bain dérivatif.
Lorsque le bol alimentaire arrive dans l’intestin grêle, il se divise en trois parties. L’une part vers la sortie (selles), la seconde dans les capillaires (sang) la troisième dans un système d’une seule pièce, le fascia. Le fascia circule dans tout le corps, passe-partout, enveloppe os, muscles, organes, passe dans les moindres recoins de notre corps, sous la peau, avec des points de contact, des points d’échanges en tous lieux et se termine au niveau du côlon. Les graisses vont de l’intestin grêle jusqu’au côlon après avoir parcouru tout le corps et avoir rempli de multiples fonctions (huit au moins).
Les microcontractions du fascia permettent la circulation des graisses
Pour pouvoir circuler, ces graisses doivent être propulsées par les vibrations du fascia, tout comme les selles ne peuvent être expulsées que par la motilité de l’intestin. Dans les deux cas, ce sont la friction dans les plis de l’aine (marche) et la fraîcheur des plis de l’aine, du sexe et du périnée (sueur qui vient des poils pubiens, glisse et s’évapore produisant la fraîcheur) qui permettent la motilité de l’intestin et la vibration du fascia.
Voilà pourquoi, une fois que le corps a atteint la taille adulte, ses mensurations ne devraient plus changer jusqu’à la mort. Aucune graisse ne devrait stationner dans le corps formant des plis, des bosses ou des enflures. Les aliments devraient traverser le corps librement sans le déformer.
Deux conditions pour que les graisses circulent
Pour que ces graisses circulent, il y a deux conditions :
Le fascia doit fonctionner tous les jours : vous avez le choix entre marcher toute la journée et toute l’année nu dans un pays chaud (les slips et pantalons absorbent la sueur qui ne peut plus s’évaporer et rafraîchir) ou faire des bains dérivatifs tous les jours (voir plus bas).
Les graisses doivent être fluides et non épaisses. Le Dr Jean Minaberry nous enseigne que nous ne devrions plus de graisses fluides dites brunes (graisse du nourrisson). Rien de plus simple que d’atteindre ce but : cela ne dépend que de la qualité de la mastication et de la qualité des aliments et de leurs combinaisons.
Toutes les civilisations ont été capables de concevoir des plats traditionnels délicieux (le couscous, la paella, le sandwich grec, le riz cantonnais…) qui permettent à l’organisme de fabriquer des graisses fluides. De même la combinaison entre fruits et graines oléagineuses est excellente pour fabriquer des graisses fluides. C’est l’alimentation naturelle du cueilleur qui se réveille dans la brousse. À condition de mastiquer et d’insaliver tranquillement et de ne rien ajouter à ces plats.
Des graisses brunes essentielles
Les graisses fluides, dites brunes, remplissent de nombreuses fonctions essentielles :
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Elles chassent les graisses épaisses.
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Elles nous protègent du chaud et du froid.
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Elles assurent l’alimentation continue des os, des muscles et des organes et par conséquent empêchent l’allégement des os et la perte musculaire.
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Elles empêchent la rétention d’eau.
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Elles sont notre carburant, notre énergie.
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Elles transportent vers la sortie les déchets de fonctionnement interne du corps (par exemple l’acide lactique des muscles et surtout la masse importante des cellules mortes !).
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Elles transportent vers la sortie les déchets arrivés de l’extérieur : blessure terreuse, fumées inhalées récupérées par les vibrations du fascia autour des poumons, produits absorbés par la peau…
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Elles sont des précurseurs hormonaux qui permettent une bonne puberté, un bon développement des seins, des testicules, la production d’ovules et de spermatozoïdes, mais aussi prennent le relais des ovaires et assurent une sexualité normale toute la vie. Il n’y a pas plus de raisons d’avoir des problèmes quand on n’a plus de règles qu’avant d’en avoir et la panne sexuelle chez les hommes n’a rien à voir avec l’âge mais beaucoup à voir avec la présence de graisses fluides dites brunes et leur circulation (bain dérivatif).
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Enfin, cela fut découvert par les Américains en 2001 à l’occasion d’une simple liposuccion : elles transportent des milliers de cellules-souches adultes capables de réparer n’importe quoi dans notre corps, comme de faire repousser des cheveux qui avaient disparu depuis des années, mais aussi régénérer la peau du visage ou du corps.
Si vous avez bien tout suivi, vous venez de comprendre qu’à tout âge il est possible, en mangeant intelligemment et en faisant circuler les graisses fluides dites brunes par le bain dérivatif, de régénérer l’organisme. De lui donner l’aspect et la vigueur qu’il aurait dû avoir si nous en avions pris soin comme il faut toute la vie ! Et qu’il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup d’argent pour y parvenir, car c’est à la portée de chacun.
Pratiquer les bains dérivatifs :
deux méthodes simples
La méthode de l’eau et du gant de toilette
Asseyez-vous sur le bord d’un bidet (ou au-dessus d’un récipient posé dans la cuvette des toilettes s’il n’y a pas de bidet), le haut du corps très au chaud, les pieds, eux aussi, bien au chaud (surtout pas de pieds nus sur le carrelage !). À part la zone concernée par le bain, efforcez-vous de garder tout le reste couvert et au sec. Vous plongez le gant de toilette dans l’eau fraîche (et non pas glacée !) et vous le faites glisser du périnée au pli de l’aine jusqu’à la hauteur de l’os du pubis, une fois d’un côté, une fois de l’autre en replongeant le gant dans l’eau à chaque fois. La séance va de 10 à 60 minutes selon vos besoins.
Le minimum quotidien est de deux fois 10 minutes ou une fois 20 minutes.
La méthode de la poche de gel
Elle est réservée aux personnes qui marchent au moins 3 km à pied tous les jours. Achetez une poche de gel en pharmacie (vendue pour les tendinites et les contusions) de 20 cm sur 10. Mettez-la au congélateur deux heures, elle reste souple. Enveloppez-la de plusieurs couches de papier essuie-tout et posez-la dans le fond de votre slip comme une couche de bébé sans vous poser de questions sur les parties du corps qui sont rafraîchies. Vous pouvez marcher dans la matinée et vous asseoir deux heures avec la poche de gel qu’il faut impérativement changer dès qu’elle n’est plus froide, ne jamais la laisser se réchauffer !
Cette poche de gel doit être mise deux à trois heures par jour.
Carnet d'adresse :
France Guillain est écrivain et auteur de plus de cinquante ouvrages parmi lesquels « Bain dérivatif : Cent ans après Louis Kuhne » Éditions du Rocher et « Les Bains dérivatifs » Éditions Jouvence. Elle donne des conférences et des séminaires.
Site : www.bainsderivatifs.fr.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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