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Droit de réponse du laboratoire Merck
Le laboratoire Merck nous a fait parvenir, le 13 janvier 2025, un droit de réponse à notre article intitulé "Levothyrox : les patients avaient raison". Comme l'exige la loi, nous le publions in extenso ci-dessous.
La nouvelle formule de LEVOTHYROX, dispensée en France depuis 2017 a fait l'objet de nombreux contrôles dans les laboratoires de l'Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des produits de santé (ANSM) qui a confirmé sa qualité après avoir conduit quatre études scientifiques. Par ailleurs, cette nouvelle formule a été évaluée et autorisée par les autorités de plus de 100 pays dans le monde. Ne serait-ce qu'en Europe, ce sont 18 millions de patients qui voient leur équilibre thyroïdien maintenu quotidiennement par la nouvelle formule de LEVOTHYROX.
Contrairement à ce que laissent penser les affirmations et assertions de Madame Clara DELPAS, reprises dans l'article de la publication Alternative Santé, les données actuelles indiquent que la substitution de l'ancienne vers la nouvelle formule de LEVOTHYROX nouvelle formule n'est pas associée à une augmentation de problèmes de santé graves, y compris de décès. En effet, les enquêtes nationales de pharmacovigilance et l'étude de pharmacoépidémiologie (plus de 2 millions de patients inclus dans cette étude) menées à l'initiative de l'ANSM ne mettent pas en évidence d'augmentation de problèmes de santé graves (décès, hospitalisation, arrêts de travail d'au moins 7 jours) en lien avec la prise du LEVOTHYROX nouvelle formule, ce qui est confirmé par l'ensemble des autorités sanitaires des pays dans lesquels la nouvelle formule est commercialisée.: « En effet, ils [les résultats ndlr] ne mettent pas en évidence d'augmentation spécifique de survenue d'hospitalisations, de décès... »
Merck dément catégoriquement l'existence d'une soi-disant « 2ème nouvelle formule » qui aurait été introduite à la suite de la nouvelle formule de LEVOTHYROX. L'étude franco-tchèque citée dans cet article n'apporte pas de nouveaux éléments concernant la biodisponibilité de LEVOTHYROX nouvelle formule. Merck rappelle que cette biodisponibilité a été démontrée et avalisée par les autorités sanitaires.
Dans son arrêt du 14 novembre 2024 (Pourvoi n° X 23-19.156 - cité dans l'article), la 1ère chambre civile de la Cour de cassation a considéré que la motivation de la Cour d'appel ayant exclu tout lien de causalité entre les troubles rapportés et la nouvelle formule de LEVOTHYROX, était insuffisante. La Cour a donc renvoyé l'affaire devant la Cour d'appel d'Aix-en-Provence qui devra se prononcer sur l'existence ou non, pour chaque demandeur, d'un lien de causalité entre les symptômes allégués et la prise du médicament. Contrairement à ce que prétend l'article, la Cour de cassation n'a pas retenu l'existence de prétendues « présomptions graves, précises et concordantes [...] de nature à permettre de retenir que les pathologies et troubles dont ils [les demandeurs] souffraient étaient imputables au Levothyrox NF ». En effet, ni l'arrêt de la Cour de cassation ni la décision de la Cour d'appel du 23 mai 2023 (également citée dans l'article) n'ont établi un lien de causalité direct et certain entre le changement de formule du LEVOTHYROX en 2017 et les symptômes rapportés. Cette interprétation erronée mérite d'être rectifiée pour une compréhension exacte des conclusions judiciaires.
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