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Faut-il interdire l’iodure de potassium ?
Une carence en iode pout avoir un impact sur la santé de la thyroïde mais le iodure de potassium, cet iode chimique introduit dans le sel de table vaut-il l'iode organique des aliments ou bien est-il dangereux ?
L’OMS, il y a quelques années, avait alerté sur le risque de carence en iode de l’ensemble de la population du globe. Pour pallier ce problème de santé publique, la solution de l’époque a été d’ajouter de l’iode sous forme d’iodure de potassium dans le sel de cuisine. Des médicaments et des compléments alimentaires contenant cet iodure ont ainsi été mis au point sans que l’on se préoccupe de la différence entre cet iode chimique et l’iode organique des aliments. Or, d’après nombre d’études, cet iodure de potassium serait à l’origine d’une recrudescence de maladies de la thyroïde et de cancers. Même si on peut incriminer d’autres facteurs environnementaux, c’est surtout l’iodure de potassium qui est suspecté de provoquer ces troubles.
De même qu’un moteur se dérègle quand on ne lui procure pas le bon carburant, la thyroïde se dérègle lorsqu’elle ne reçoit pas cet élément indispensable à son fonctionnement : l’iode de bonne qualité. C’est en effet sous sa forme naturelle ou végétale que l’iode peut apporter à la thyroïde (et à notre organisme) ce dont nous avons besoin.
Des travaux ont été menés sur l’iodure de potassium dans des régions souffrant d’une carence endémique en iode. Ainsi, une étude de 2002 en Argentine a mis au jour un possible lien entre l’ingestion élevée de ce produit et une plus grande fréquence du cancer de la thyroïde. En Iran, des chercheurs ont mis en évidence la même corrélation. Une autre étude, réalisée en Inde en 2006 et portant sur 4 300 écoliers, a révélé que l’iodure de potassium avait entraîné une thyroïdite chez plus d’un quart d’entre eux.
En 2007, en Turquie, chez 1 733 adolescents carencés en iode qui ont été ainsi supplémentés, l’iodure chimique a entraîné une élévation des anticorps anti-thyroïdiens et des dysfonctionnements de la thyroïde. Devant ce scandale sanitaire probable, d’autres études épidémiologiques ont été lancées. Ainsi, en 2015, une étude parue dans la revue Thyroid a comparé l’état nutritionnel en iode et la prévalence de la thyroïdite auto-immune chez des écoliers de São Paulo. Elle a montré que le nombre de thyroïdites auto-immunes a baissé parallèlement à la diminution de l’apport en iodure de potassium chimique. Plus récemment encore, au Danemark, on vient de se rendre compte que la supplémentation en iodure de potassium chez la femme enceinte augmentait le nombre de dysfonctionements de la glande et de thyroïdites. Alors, ne faudrait-il pas interdire cette forme d’iode ?
Des chercheurs ont établi que c’est bien cette forme d’iode non organique qui est à l’origine du phénomène auto-immun ou dégénératif. Qu’attend-on donc pour interdire l’iodure de potassium ? que tout le monde soit sous Levothyrox ? l
Paul Dupont
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