L’hypothyroïdie associée à une espérance de vie accrue ?

Les troubles du fonctionnement de la thyroïde sont associés à un risque plus élevé de maladies et de décès prématurés. Cependant, l’impact réel des variations de la fonction thyroïdienne sur la longévité, avec ou sans maladies non-transmissibles (cardiopathies, diabète de type 2, cancer…), reste flou. Une étude néerlandaise publiée en octobre dernier apporte quelques éclairages surprenants sur cette question.

Sur la base du dosage de la TSH (thyréostimuline, l’hormone sécrétée par l’hypophyse pour stimuler la production des hormones thyroïdiennes T ₃ et T₄) les personnes présentant un taux supérieur aux normes ‒ synonyme d’hypothyroïdie ‒ bénéficient d’une longévité augmentée jusqu’à un an et demi par rapport à celles avec les taux les plus faibles.

Sur la base du dosage de la T₄ (qui représente environ 80 % de la production des hormones thyroïdiennes), les personnes présentant les taux les plus élevés par rapport aux normes ‒ synonymes d’hyperthyroïdie ‒ vivent jusqu’à cinq ans de moins que les personnes aux taux les plus faibles lorsqu’elles sont en plus sujettes à une maladie non-transmissible. Le gain est de l’ordre de deux ans pour celles qui ne le sont pas.

Les auteurs concluent que ces résultats plaident pour une réévaluation des normes couramment admises dans le traitement de la dysfonction thyroïdienne.

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Références

« Thyroid function and life expectancy with and without noncommunicable diseases: A population-based study », Plos Medicine, 2019.