Accueil Entretiens Thyroïde : "J’ai pu totalement arrêter les hormones de synthèse"
Thyroïde : "J’ai pu totalement arrêter les hormones de synthèse"
Atteinte de la maladie d’Hashimoto, une affection auto-immune de la thyroïde, Caroline Lepage, journaliste scientifique, a enquêté sur l’hypothyroïdie. Selon elle, il est possible de diminuer, voire d’éviter les traitements hormonaux prescrits à vie et leurs nombreux effets secondaires, notamment grâce à un changement d’alimentation.
Alternative Santé Pourquoi vous êtes-vous intéressée à la question de l’hypothyroïdie ?
Caroline Lepage Parce que depuis l’âge de 9 ans je suis atteinte de la maladie d’Hashimoto. Dans cette affection auto-immune, la thyroïde, attaquée par les anticorps de l’organisme, marche en sous-régime. Hashimoto est l’une des grandes causes de l’hypothyroïdie, qui touche environ 6 millions de personnes en France. L’âge est aussi incriminé, la glande fonctionnant de plus en plus au ralenti avec le temps. Ce trouble a des conséquences potentielles sur tout le corps, car les hormones thyroïdiennes agissent sur le cœur, les muscles, le tube digestif, le système nerveux, l’appareil reproducteur, les os, les cartilages, la régulation de notre température, le métabolisme des glucides, des lipides, des protéines, du fer… D’où la multiplicité des symptômes liés à l’hypothyroïdie et la difficulté à les repérer, car ils ne sont pas toujours francs et varient selon les individus. La liste est impressionnante : prise de poids, fatigue, crampes, constipation, frilosité, peau sèche, nausées, allergies, essoufflement, douleurs articulaires et oculaires, insomnies, troubles de l’humeur, baisse de libido, cou enflé, etc. Bien des personnes avec une hypothyroïdie peuvent donc errer médicalement pendant des années, comme ce fut mon cas. Enfant, j’étais diagnostiquée « colopathie fonctionnelle ». Je présentais des troubles intestinaux associés au syndrome du côlon irritable, affection on ne peut plus vague, jusqu’à ce que ma maladie ne soit identifiée lors d’une visite médicale pour un job, à 23 ans.
Quelle prise en charge vous a-t-on alors proposé ?
Le médecin m’a dit que j’aurais un traitement à base d’hormones de synthèse à vie. J’ai d’abord suivi sa prescription, constatant vite que non seulement mes symptômes ne s’amélioraient pas, mais au contraire qu’ils s’aggravaient. Et, au fur et à mesure des prises, de nouveaux troubles apparaissaient : problèmes d’hypertension, palpitations, sueurs, nausées, fatigue morale et musculaire énorme… À la fin, j’en étais à 125 mg de Levothyrox par jour, un dosage vraiment élevé. Mon corps n’en pouvait plus, mon cœur allait lâcher – je frisais l’infarctus. En parallèle du diagnostic posé, je me suis précipitée dans la science et les livres. Je voulais savoir à quelle sauce j’allais être mangée. Journaliste ayant bénéficié d’une solide formation en biologie médicale, j’ai facilement pu glaner des informations, lire des études sérieuses et aborder le sujet avec des médecins, des biologistes et des pharmaciens. Je me suis mise en relation sur Internet avec des gens connaissant les mêmes problèmes que moi, ce qui m’a donné de l’espoir : ensemble, on pourrait s’en sortir ! J’ai commencé par faire mes expériences, devenant petit à petit mon propre laboratoire. J’ai tenté d’adapter les dosages d’hormones en fonction de mon état et de ce que je ressentais, puis, à un moment donné, j’ai eu recours à l’Euthyral. Ce ...
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