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Près de la moitié des fournitures scolaires contiennent des toxiques
Une récente enquête de l’association UFC-Que Choisir montre que 40 % des fournitures scolaires contiennent des composés toxiques, une énième preuve quant à l’urgence de réglementer la composition de ses objets utilisés quotidiennement par des enfants.
Six ans après les premiers tests toxicologiques réalisés sur des fournitures scolaires (et de bureau) par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, les résultats sont toujours aussi alarmants. Ainsi, aujourd’hui, l’analyse de six catégories de fournitures scolaires communément présentes dans les trousses d’école (stylos-billes, rollers ou stylos-gels effaçables, cartouches d’encre pour stylos plumes, feutres, surligneurs et crayons de couleur) dévoile que 40 % d’entre elles contiennent des substances nocives pour la santé, dont des allergènes cutanés, des cancérogènes ou des perturbateurs endocriniens. L’analyse pointe plus particulièrement du doigt certaines marques plus « toxiques » que d’autres :
« Dans certains produits, les teneurs [en isothiazolinone, un conservateur régulièrement dénoncé par les allergologues, NDLR] sont particulièrement élevées, notamment dans l’encre des Stabilo Boss “Original Fluo”, des stylos-billes effaçables Pilot “Kleer” noirs et des stylos-rollers Pilot “Frixion medium” bleus. Des substances classées cancérogènes probables ont également été détectées dans les encres de 4 stylos-billes sur les 6 testés, notamment le Bic “Cristal original” noir, le Paper Mate “Inkjoy” bleu ou le pack éco noir acheté chez B&M. Enfin, au rayon des perturbateurs endocriniens, un phtalate figurant dans la liste européenne des substances extrêmement préoccupantes a été trouvé dans le vernis des crayons de couleur “Cultura”. »
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Fin de la récréation pour les industriels ?
L’association de consommateurs n’est pas la seule à tirer la sonnette d’alarme. Plusieurs études conduites par l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), l’agence danoise de protection de l’environnement (Danish Environmental Protection Agency) et 60 Millions de consommateurs ont aussi mis en exergue le danger potentiel des fournitures scolaires pour la santé des enfants. Ainsi, l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) appelait, début juillet, à revoir la réglementation et à renforcer la surveillance de ces produits dangereux : « Inhalées, ingérées ou en contact avec la peau, les substances chimiques présentes dans les fournitures scolaires ou de bureau peuvent, pour certaines d’entre elles, entraîner des effets sur la santé. C’est le cas notamment pour les enfants qui ont tendance à mettre les objets à la bouche. » L’institution demande ainsi d’appliquer aux fournitures scolaires les mêmes normes de sécurité que celles relatives aux jouets et qui concernent déjà une partie d’entre elles (la peinture, les feutres ou les crayons de couleur), car, pour le moment, la majorité des fournitures scolaires ne font l’objet d’aucune réglementation. « Cette évolution réglementaire favorisera la réduction, voire la suppression, de la majorité des substances identifiées dans les fournitures à l’heure actuelle, par exemple les substances parfumantes, les phtalates, certains métaux ou les HAP [Hydrocarbures aromatiques polycycliques NDRL] », selon l’agence de santé.
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Rendez-vous à la rentrée prochaine…
Reste que pour cette rentrée 2022, aucun changement n’est à l’horizon, ni de la part des pouvoirs publics ni de celle des industriels. En attendant, le rapport de l’UFC-Que Choisir donne quelques pistes pour aider les parents. Ainsi, l’association déconseille d’acheter des stylos-billes, car « un cocktail de substances nocives a été retrouvé dans la totalité des références testées ». De plus, elle valorise certaines marques proposant des produits plus sûrs pour la santé, prenant pour exemple « les cartouches d’encre noire Schneider, les surligneurs à réservoir plat jaunes Amazon “Basics”, les feutres Crayola “Ultra-lavables” ou encore les crayons de couleur Bic “Kids évolution” ». Enfin, l’Anses, par l’intermédiaire de Céline Dubois, coordinatrice et chef de projet scientifique, conseille aux consommateurs de « privilégier les fournitures ne contenant ni substances parfumantes ni paillettes ou autre artifice pouvant induire des comportements détournés par les enfants, tels que le mâchouillage, voire l’ingestion ». Si ces conseils ne garantissent pas les bonnes notes, les suivre permettra à votre enfant de poursuivre sa scolarité dans un environnement plus sain.
Références bibliographiques
Références :
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Substances nocives dans les fournitures scolaires, UFC que Choisir, aout 2022.
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Choisir des fournitures scolaires sans risque pour la santé, Ademe, mai 2019
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Fournitures scolaires : chassez les toxiques !, 60 millions de consommateurs, 2017
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Mieux encadrer la présence de substances dangereuses dans les fournitures scolaires, Anses, 2022
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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