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TOC : quels traitements naturels ?
Les TOC, ou troubles obsessionnels compulsifs, font partie des troubles de l’anxiété. Les symptômes se caractérisent par des pensées obsessionnelles envahissantes, et des gestes répétitifs irrépressibles. Ces rituels peuvent prendre jusqu’à plusieurs heures par jour, un véritable handicap au quotidien. Mais alors, quelles pistes pour les soigner ?
2 % de la population souffrent de TOC, avec une prévalence plus importante chez les jeunes puisque 65 % des cas se déclarent avant l’âge de 25 ans d’après les chiffres de l’Inserm (1). Ces troubles qui peuvent être considérés comme exclusivement psychologiques, ont pourtant des causes biologiques connues. Leurs mécanismes exacts font toujours l’objet de nombreux travaux, mais diverses études ont déjà permis d’identifier plusieurs circuits cérébraux perturbés chez les personnes souffrant de TOC. Les ganglions de base, impliqués dans la motricité et les comportements, et les zones du cerveau liées à la gestion des émotions.
Thérapies cognitives et comportementales en priorité
La médecine allopathique s’appuie sur ces connaissances biologiques pour le traitement des TOC. Les personnes sont généralement traitées avec des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), plus communément appelés antidépresseurs. Ils agissent sur le cerveau en augmentant le taux de sérotonine, un neurotransmetteur qui sert à assurer la transmission entre deux neurones. Cependant, des études ont montré que les résultats de ces traitements s’avèrent souvent décevants. En outre, la prise de ces médicaments s’accompagne de nombreux effets secondaires parfois dévastateurs, surtout chez les plus jeunes (2).
Chez les enfants et adolescents, il est d’ailleurs recommandé de commencer par des thérapies cognitives et comportementales (TCC) avant toute prise de médicaments.
Ces recommandations ont été confirmées par une étude américaine (3) dans laquelle les chercheurs révèlent les véritables bénéfices des TCC sans médication parallèle pour soigner les enfants et adolescents. Ces thérapies offrent de très bons résultats en termes d’amélioration et de gestion des symptômes et ce, même trois ans après l’arrêt de la thérapie. Les chercheurs déplorent cependant l’aspect économique qui amène plus souvent à une prescription de ISRS seuls, plutôt que de TCC seules ou, a minima, en accompagnement.
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Alternatives aux antidépresseurs
Les thérapies cognitives et comportementales peuvent parfois se révéler insuffisantes dans le traitement des symptômes. Des études cliniques de petite ampleur ont examiné l’efficacité de traitements phytothérapiques comme alternative aux antidépresseurs.
Une étude iranienne (4) de 2010 a par exemple comparé l’efficacité sur les TOC du chardon-marie (Sibyllum marianum L.) à celle du fluoxetine, un antidépresseur souvent prescrit pour traiter cette condition. Le chardon-marie apporterait des résultats similaires au fluoxetine pour la réduction des symptômes. Seul aspect négatif : les effets secondaires seraient également similaires à ceux générés par la prise de fluoxetine.
Une étude américaine (5) a par ailleurs évalué l’efficacité du millepertuis qui, d’après ces résultats, serait également une bonne alternative.
Selon une étude datant de 2016 (6), la prise d’ashwagandha (Withania somnifera), en complémentation d’un traitement ISRS, contribuerait à significativement améliorer les symptômes des TOC. La valériane officinale (Valeriana Officinalis L.) pourrait également s’avérer utile d’après une étude iranienne menée en 2011 (7). Cette étude randomisée en double-aveugle a permis aux chercheurs d’observer une différence significative entre le groupe ayant reçu un traitement à la valériane par rapport au groupe placebo, avec une légère somnolence induite par la prise de valériane. Il semblerait que cette plante ait des propriétés anti-obsessionnelles et compulsives, même si de plus amples recherches demeurent nécessaires.
Une équipe de chercheurs turcs (8) a, quant à elle, observé des différences au niveau d’autres facteurs biologiques que ceux cités plus haut, chez des enfants et adolescents souffrant de TOC. Ces derniers présentaient une déficience en vitamine D et en vitamine B12. Ceci constitue peut-être une nouvelle piste à explorer pour le traitement des TOC de manière plus naturelle.
Sources
(1) Article Inserm, 2012.
(2) Frontiers in Psychiatry, 2019.
(3) Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, 2019.
(4) Progress in neuro-psychopharmacology & biological psychiatry, 2010.
(5) The Journal of clinical psychiatry, 2000.
(6) Complementary therapies in medicine, 2016.
(7) Journal of complemen tary and integrative medicine, 2011.
(8) Psychiatry Research, 2017.
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