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Sarcopénie : que faire quand les muscles fondent ?
L’organisme change en vieillissant, et parmi les modifications s’immisce une perte progressive de masse musculaire. Nommée sarcopénie ou dystrophie musculaire, cette perte touche 60 % des plus de 70 ans. Afin de ne pas basculer dans la dystrophie musculaire, une attention particulière doit être apportée à la nutrition et à l’activité physique.
La sarcopénie, ou dystrophie musculaire liée à l’âge, est une maladie musculaire complexe qui affecte entre 10 % et 16 % des personnes âgées de plus de 50 ans et 30 % à 60 % des plus de 70 ans. Elle se caractérise par une perte excessive de la masse musculaire, de la force et de la fonction musculaire (1). Malgré les multiples études qui visent à comprendre les mécanismes physiologiques qui sous-tendent cette pathologie, la sarcopénie conserve une part de mystère.
Le muscle est un tissu vivant constitué de 20 % de protéines, et 1 à 2 % de la masse musculaire se renouvelle quotidiennement. Le muscle est donc soumis à un phénomène de destruction (protéolyse) et de construction (protéosynthèse) qui permet de dégrader les protéines usées et d’en élaborer de nouvelles. Ces phénomènes se produisent de manière équilibrée. Lorsque nous vieillissons, l’équilibre est rompu, laissant place à une destruction un peu supérieure à la construction. Résultat, la masse musculaire diminue peu à peu. Dès 30 ans, s’immisce une dégénérescence du tissu musculaire, de 3 à 8 % par décennie. À 70 ans, nous avons perdu la moitié de notre masse musculaire au profit du tissu adipeux. Si cette diminution est normale, on parle de sarcopénie lorsqu’elle s’accompagne de perturbations telles la baisse de la force musculaire et/ou des performances physiques.
Causes de la sarcopénie
Les laboratoires de l’Inrae, l’unité mixte de recherche (UMR) Unité de nutrition humaine à Clermont-Ferrand et l’UMR CarMeN à Lyon, ainsi que les centres de recherche en nutrition humaine d’Auvergne et de Rhône-Alpes s’intéressent depuis une trentaine d’années à la sarcopénie et à la dépendance de la personne âgée. Ces labos ont mis en évidence une origine multifactorielle de la sarcopénie : sédentarité, malnutrition, dénutrition, pertes de capacité de récupération musculaire et diminution de l’absorption des protéines alimentaires au cours du vieillissement(2).
Mais d’autres facteurs interviennent : l’altération de la commande nerveuse de la contraction musculaire, la diminution du taux de certaines hormones dites anabolisantes qui retentit de manière négative sur la synthèse protéique, des apports nutritionnels insuffisants, notamment en protéines. Une inflammation chronique et le stress oxydatif en lien avec une dysfonction des mitochondries (indispensables aux réactions énergétiques de la cellule) est également évoqué, tout particulièrement chez les personnes âgées sédentaires.
Comment dépister la sarcopénie ?
Différents tests simples tels que la mesure de la force de préhension au moyen d’un dynamomètre, la vitesse de marche ou le temps pris pour se lever d’une chaise donnent des informations précieuses et guident vers un diagnostic de sarcopénie qu’il s’agit de confirmer par une évaluation de la masse musculaire. Divers outils permettent de dépister certains critères de fragilité. Le questionnaire Sarc-F est la première étape du diagnostic. Si le score obtenu aux cinq ...
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Je m'abonneRéférences bibliographiques
1. Perte définie de manière consensuelle par le groupe européen EWGSOP (The European Working Group on Sarcopenia in Older People, en français : Groupe de travail européen sur la sarcopénie chez les personnes âgées).
2. " Trente ans de recherches sur la sarcopénie et la dépendance de la personne âgée ", inrae.fr, 22 janvier 2021.
3. C. Aussel, E. Woelffle, P. Lemoigne et al., dans Cahiers de nutrition et de diététique, mars 2013.
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