Accueil Traitements Nez qui coule, éternuements, larmes : et si c'était une allergie aux moisissures
Nez qui coule, éternuements, larmes : et si c'était une allergie aux moisissures
Contrairement à ce que l’on imagine, les allergologues ont beaucoup de travail pendant l’hiver. La plupart des gens en effet pensent que les allergies se manifestent principalement au printemps, à la période des pollens, mais on ignore souvent que l’hiver favorise aussi toute une ribambelle de réactions allergiques causées par les moisissures.
En général, les personnes allergiques aux moisissures n’identifient pas l’allergie comme cause de leurs troubles. Elles n'ont pas d'animal domestique, elles aèrent leur lit pour détruire les acariens, alors elles pensent être particulièrement sensible au froid et aux affections de l’hiver. Mais, malgré les traitements, elles traînent cela jusqu’aux retour des beaux jours. Elles sont allergiques aux moisissures mais ne le savent pas.
Durant les mois les plus froids, on reste en effet enfermé chez soi, chauffage à fond, fenêtres bien fermées et couvertures empilées. Quelle erreur ! L’humidité et les moisissures vont circuler dans toute la maison. La maison, bien sûr, mais aussi l’école où vont nos enfants, notre lieu de travail, notre voiture, les lieux publics fermés, la cave ou le garage. Or, tous ces endroits fermés sont au cœur de notre vie puisque nous y passons 80% de notre temps.
Tous les logements sont infestés de moisissures, même les mieux entretenus
Dans le cadre de sa campagne nationale Logements, l’OQAI (Observatoire de la Qualité de l’air intérieur) a pointé du doigt la présence importante de moisissures dans les logements. Tous les logements étudiés étaient, en fait, plus ou moins contaminés par les moisissures, mais un tiers l'étaient gravement. Cette même étude pointe le fait que 64% de ces contaminations par les moisissures étaient masquées, non visibles lors d’un simple examen visuel.
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Sans qu'il soit besoin de faire un examen au microscope, vous pouvez quand même savoir s'il y a des moisissures chez vous. Regardez aux endroits suivants :
- au sous-sol,
- derrière ou sous les articles entreposé,
- sous l'évier de la cuisine ou de la salle de bain,
- sur le mur ou le plancher adjacent à la baignoire ou à la douche,
- sur le bord inférieur des fenêtres,
- dans les placards,
- tous les autres endroits humides dans la maison.
Mais, comme nous l’avons vu, celles-ci ne sont pas toujours visibles. Elles peuvent se développer à l'intérieur des murs ou sur la face cachée des carreaux des plafonds.
Inutile de chercher à fuir, vous êtes cerné
Si vous vous demandez dans quel endroit vous êtes le plus en danger de vous trouver face à des moisissures, je crois que la réponse est : partout ! Les moisissures sont des champignons microscopiques qui se répandent sur tous les supports. La petite taille de leurs spores (3 à 10 µm) favorise leur pénétration dans les voies respiratoires. En général, les moisissures peuvent provoquer des allergies saisonnières mais également perannuelles (tout au long de l'année) de type rhinite, conjonctivite, asthme.
Il existe de nombreuses sortes de moisissures. Les plus connues sont :
- l’alternaria : c'est la plus fréquente. Elle se développe à l’intérieur sur les produits alimentaires, les textiles, le sol ou les papiers peints. Elle est très résistante à la chaleur et persiste toute l’année.
- le cladosporium : présent sur les végétaux, plantes, fruits. Il se développant aussi toute l’année.
- l’aspergillus : présents dans les végétaux en décomposition, la paille, les céréales de stockage. Il peut donner une maladie complexe, l’aspergillose broncho-pulmonaire allergique. De recrudescence automnale et hivernale, il est aussi présent dans les aliments.
- le stemphylium : champignon cosmopolite présent sur les végétaux, la cellulose, le papier,
- le penicillinum : moisissure des habitations à recrudescence automno-hivernale
- le botrytis, surnommé « pourriture noble » dans la culture viticole. Comme le penicillium, il peut être responsable d’allergies professionnelles chez les viticulteurs.
Un diagnostic pas toujours facile à faire
ll n’est pas toujours facile de penser à une allergie aux moisissures. Celle-ci sera évoquée devant des symptômes respiratoires pulmonaires ou ORL à type d’asthme, de rhino-conjonctivite, de sinusites. Le tableau est parfois complexe car les moisissures émettent aussi des toxines et des substances irritantes. Celles-ci peuvent provoquer des phénomènes irritatifs inflammatoires ou infectieux qui différent de l’allergie.
En pratique, une allergie respiratoire, rhinite avec écoulement clair ou asthme, qui récidive à différentes périodes de l’année et résiste aux traitements doit évoquer la possibilité d’une allergie aux moisissures, chez l’enfant mais aussi chez l’adulte.
Ce que vous pouvez faire tout de suite
si vous êtes allergique
- Aérer et ventiler les pièces. Ne pas laisser l’eau stagner dans un récipient et nettoyer souvent les saturateurs d’eau pour radiateurs
- Eviter les plantes dans la maison en particulier dans la chambre. Ne pas utiliser de bac à réserve d’eau (aquarium).
- Vérifiez les fondations de votre maison, les murs, les fenêtres, la plomberie, les bains et les éviers pour voir s'il y a des fuites d'eau.
- Si vous voyez de la condensation ou de l'humidité sur les appuis des fenêtres, surtout pendant les mois froids, asséchez sans tarder la surface humide.
- Réduisez la quantité d'objets que vous conservez au sous-sol et dans les placards.
- Dans la cuisine, utiliser une hotte aspirante au-dessus de la cuisinière pour évacuer l’humidité issue de la cuisson des aliments. Vider et nettoyer les poubelles très régulièrement. Vérifier le contenu du réfrigérateur, et le nettoyer fréquemment.
- N'entreposez pas le bois de chauffage à l'intérieur.
- Retirez les tapis de la salle de bain et du sous-sol.
- Évitez d'entreposer des objets dans des boîtes de carton que vous prévoyez ranger directement sur le plancher du sous-sol.
- S’il vous avez une climatisation, nettoyer et désinfecter le système régulièrement. Les filtres doivent être également nettoyés dans les voitures.
- Dans la mesure du possible, ne faites pas sécher à l'intérieur les vêtements fraîchement lavés. Passez régulièrement les peluches au séchoir.
Confectionnez un déshumidificateur artisanal
Il existe de nombreux types de déshumidificateurs, ils coûtent en général autour de 200 euros. Mais, si vous préférez vous passer de machines, sachez que la pierre de sel d'Himalaya (constituant lampes ou bougeoirs) et la gomme arabique parfumée constituent un excellent déshumidificateur artisanal puisqu'ils ont la particularité d'absorber l'humidité, d'en réguler le taux et d'assainir les pièces victimes de l'apparition de salpêtre. Testez-les dans vos placards et armoires. Il est également possible de confectionner un absorbeur d'humidité en coupant en deux une bouteille et en la remplissant de différentes substances comme de la litière pour chat, du charbon, de l'argile, de l'huile essentielle ou du gros sel.
Quel traitement vous propose-t-on ?
Bien que les mesures citées ci-dessus réduisent considérablement votre exposition aux moisissures, elles sont parfois insuffisantes tant que l’on n’a pas suivi un traitement.
En général, les prescriptions officielles tournent autour de quelques molécules traitant les symptômes. :
- Les antihistaminiques vont bloquer l’histamine qui est une substance importante de la réaction allergique. Leur principal inconvénient est qu’ils induisent de la somnolence. Mais ce phénomène est moindre avec les antihistaminiques de nouvelle génération.
- Les corticoïdes sont toujours les traitements les plus efficaces contre les symptômes de l’allergie. Ils ont une action anti-inflammatoire puissante et bloquent la réaction allergique. Par contre leur usage doit être limité compte tenu de leurs effets indésirables : gastrite, ulcère, baisse immunitaire, diabète, etc.
- Les décongestionnants s’utilisent aussi par voie orale ou locale, éventuellement en association avec les antihistaminiques. Ils ont une bonne action sur les obstructions nasales.
- Les cromones par voie locale.
Mais le problème n’est souvent résolu que provisoirement et, dès que le traitement est terminé, la réaction allergique recommence.
Les médecines naturelles ont une autre approche
Les médecines naturelles considèrent que lorsque l’organisme est trop encrassé, il va chercher un exutoire avec les émonctoires habituels (foie, reins, peau, poumon…). Et si ceux-ci se trouvent à leur tour débordés, l’organisme va rechercher un autre moyen d’éliminer les toxine : les écoulements nasaux; les yeux qui pleurent, la toux…
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Celle-ci correspond donc à une porte de sortie des toxines afin de nettoyer l’organisme. C’est d’ailleurs pourquoi, il faut, le plus possible, éviter la cortisone, parce qu’en arrêtant l’allergie sans avoir préalablement éliminé les toxines du corps, la cortisone fermera la principale porte de sortie de celles-ci. L’organisme va alors en rechercher une autre. Ce sera très souvent l’asthme… mais cela pourrait être aussi une colite, une migraine…
Ainsi, lorsqu’une allergie survient, la première chose à faire est un grand nettoyage de l’organisme :
- Suivre une alimentation biologique, pauvre en graisses cuites, en sucreries et en laitages.
- Boire beaucoup d’eau pour favoriser la diurèse.
- Reprendre une bonne activité sportive pour éliminer et pour assurer l’oxygénation du corps.
- Avoir un transit intestinal régulier.
- Assurer de bonnes nuits de sommeil.
- Prendre des plantes favorisant l’élimination comme l’aloé véra, la spiruline, le jus de bouleau, l’ail, le chardon marie...
Les traitements naturels
Pour commencer, il y a deux sortes de traitements à essayer :
- Pour désensibiliser l’organisme à un allergène, il existe la méthode Naet, mais aussi le TAT (Tapas Acupressure Technique) qui est une méthode très simple pouvant être réalisée par soi-même. Ces techniques peuvent libérer la personne totalement du problème en quelques séances…
- La méthode Gesret est aussi d’une simplicité qui incite à l’indiquer en première intention. Car un déplacement vertébral (cervical ou dorsal) lèse des nerfs, qui envoient un message erroné au cerveau. Celui-ci réagit en déclenchant la réaction allergique. Un simple replacement des vertèbres solutionne aussitôt le problème.
Si ces méthodes n’ont pas complètement solutionné le problème d’autres voies sont possibles. Chacun choisira la sienne selon ses goûts et ses aspirations.
L'homéopathie
- Allium cepa 5CH pour les nez à écoulement clair,
- Euphrasia 5CH pour les yeux irrités,
- Apis 7CH pour les picotements du nez ou des yeux,
- Sticta poulmoria ou Pulsatilla 5CH pour les nez bouchés,
- Nux vomica 7CH pour les éternuements, Sabadilla, Naphtalinum, Arsenicum album…
- sans oublier Poumon histaminum 15CH pour l’allergie.
Compléments et nutriments
- La gemmothérapie est particulièrement efficace : le Ribes nigrum (cassis) qui agit sur la détoxication du foie, l’inflammation nasale et la réaction allergique, mais aussi, le Juniperus communis, l’Ulmus campestris, le Viburnum lantana.
- Les oligoéléments de manganèse, de soufre et de magnésium sont indiqués à raison d’une ampoule le matin en alternant les 3 remèdes. Les oligoéléments d’or sont intéressants sur l’inflammation du nez et des yeux.
Trois compléments alimentaires, sont, de mon point de vue, les plus efficaces en la matière :
L’huile complète de périlla bio. Elle présente la particularité de contenir à la fois l’huile de graine de périlla et l’huile essentielle extraite des feuilles de périlla (il faut 500kg de feuilles fraîches pour obtenir 1 kg d'huile essentielle). L’acide rosmarinique présent dans l’huile essentielle de périlla est à l’origine d’une activité antiallergique en modifiant les réactions du système immunitaire. Elle permet de préserver un état de défense contre les agresssions extérieures, apportant une tonicité réactive à l'organisme. Son action permet d'apaiser les irritations et procure une respiration aisée (voir le carnet d'adresse).
L’oeuf de caille. C'est dans l'albumen de l'oeuf de caille que l'on trouve l'ovomucoïde, ce puissant inhibiteur de la trypsine humaine, si importante dans la réaction allergique. De plus, on trouve également en importante quantité des ovoinhibiteurs dans l'oeuf de caille, qui possèdent une puissante activité envers l'élastase qui intervient dans de nombreuses pathologies chez l'homme, en particulier dans l'emphysème pulmonaire et le psoriasis. Des recherches sur plus de douze sortes de volatiles différents ont démontré que c'est dans le blanc d'oeuf de caille que l'on trouve le plus fort taux d'ovomucoïde et d'ovoinhibiteurs.
La quercétine : c’est un flavonoïde assez facile à trouver dans l’alimentation, puisque les pommes, le raisin, les framboises, les oignons mais aussi le vin rouge en contiennent. Elle est capable d’inhiber la libération de l’histamine, réduisant de façon très significative les symptômes que sont démangeaisons et éternuements. Associée à la vitamine C et à la bromélaïne, elle est encore plus efficace.
En résumé, il y a de très nombreuses manières de traiter l’allergie aux moisissures naturellement. Alors, si vous venez de comprendre que vous êtes allergique aux moisissures, et avant de courir à la pharmacie, prenez le temps d’essayer un remède sans effets secondaires.
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