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Antibiorésistance, la solution est-elle dans la phagothérapie ?
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Antibiorésistance, la solution est-elle dans la phagothérapie ?
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Phagothérapie le témoignage de guérison " miraculeuse " de Tom
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Phagothérapie : encore autorisée uniquement pour les cas "désespérés" dans la plupart des pays
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Phagothérapie : également contre certaines pathologies et infections
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Phagothérapie : un bouillonnement de recherches et de start-up
Utilisée depuis plus de cent ans, abandonnée par les pays occidentaux dans les années 1940 au profit des antibiotiques, la phagothérapie – ou l’usage de virus tueurs de bactéries – revient sur le devant de la scène. Elle reste pourtant encore inaccessible à la majorité de ceux qui souffrent d’infections résistantes aux antibiotiques. Pourquoi ?
Utiliser des virus pour combattre les bactéries résistantes aux antibiotiques. Si elle paraît saugrenue, l’idée est pourtant prise très au sérieux par un nombre croissant de scientifiques à travers le monde. De quels virus parle-t-on ? De bactériophages ou phages, littéralement " mangeurs de bactéries ", des virus qui ne s’attaquent qu’à des agents pathogènes, et non à nos cellules. Récoltés dans les eaux usées et dans tous les milieux où grouillent des bactéries, les bactériophages sont utilisés depuis près d’un siècle pour traiter les infections bactériennes.
On parle de " phagothérapie ". Mise au point au début du XXe siècle, elle a été abandonnée au profit des antibiotiques. Depuis, seuls quelques pays de l’ancien bloc soviétique, notamment la Géorgie, ont continué de l’utiliser.
Un traitement hyperciblé, peu coûteux et qui ne tue que les bactéries pathogènes
Pourquoi ce regain d’intérêt pour la phagothérapie ? D’abord, les phages pourraient nous permettre d’affronter un grave problème de santé publique mondial : la résistance des bactéries aux antibiotiques (lire "Antibiorésistance & phagothérapie le témoignage de guérison " miraculeuse " de Tom…"). Ensuite, c’est une thérapie " hyperciblée ", contrairement à la majorité des antibiotiques qui sont à " large spectre ".
Chacun des milliards de phages a pour " proie " une souche bactérienne déterminée ; c’est donc un réservoir quasi infini de solutions pour éradiquer les bactéries pathogènes. Troisième avantage : alors qu’un antibiotique agit en dévastant le microbiote, un phage ne tue que la bactérie pathogène. Enfin, la production de phages est peu coûteuse. Ils sont à disposition dans les eaux usées et il ne suffit que de quelques boîtes de cultures pour les multiplier.
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La phagothérapie : une thérapie vieille de cent ans
C’est en cherchant à comprendre pourquoi certains malades guérissent de la dysenterie, une diarrhée d’origine bactérienne, que le biologiste Félix d’Hérelle identifie les phages pour la première fois, en 1915. Il poursuit ses travaux à l’Institut Pasteur assisté de son élève George Eliava avec qui il fondera, en 1923 en Géorgie, l’Institut Eliava, un centre de phagothérapie toujours actif à ce jour.
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Pour autant, le recours à la phagothérapie est associé à une série de contraintes qui rendent difficile sa validation par les autorités sanitaires. Certes, les pays qui ont continué à l’utiliser témoignent de son efficacité contre les infections. Mais celle-ci n’a fait l’objet, à ce jour, que d’un nombre restreint d’études.
Autre problème : les phages sont un produit " vivant ", impossible à breveter, et qui ne rentre pas dans les cases habituelles des médicaments. Leurs interactions avec les bactéries les conduisent par ailleurs à des remaniements génétiques permanents ; ce sont des produits " instables " qu’il faut renouveler régulièrement et adapter à chaque patient. Enfin, on connaît peu leur innocuité et les doses vraiment efficaces, une contrainte non négligeable pour obtenir une validation (lire "Phagothérapie : un bouillonnement de recherches et de start-up").
Les phages, véritables machines à tuer les bactéries
Les phages ont une structure très simple : une tête protéique (la capside) contenant le matériel génétique (ADN) et une queue pour se fixer sur leurs proies. Quand un phage reconnaît une bactérie, il se fixe à sa surface et lui injecte son ADN, à la manière d’une seringue. La machinerie bactérienne est alors détournée pour produire en série des protéines de capside et de queue ainsi que de l’ADN.
Ces éléments s’assemblent ensuite pour former de nouveaux phages qui s’accumulent dans la bactérie jusqu’à la faire exploser (lyse). Les phages libérés partent alors infecter les bactéries de la même souche à proximité… jusqu’à éradication totale !
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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Aux phages, citoyens !
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