Anxieté : méditation ou médication ?

Avec la pandémie de Covid-19, le nombre de patients atteints de troubles anxieux (anxiété généralisée ou sociale, phobies et paniques comme l’agoraphobie, etc.) a augmenté d’environ 25 % dans le monde selon l’OMS. En 2021, d’après les derniers chiffres de l’Inserm, 21 % des Français adultes (dont deux fois plus de femmes) ont déjà été touchés, au cours de leur vie, par une de ces pathologies psychiques, et un adolescent (11-15 ans) sur quatre pourrait souffrir d’anxiété généralisée selon une enquête Ipsos. À ces chiffres alarmants, il faut ajouter que le traitement de ces troubles se fait avec une psychothérapie, mais aussi par le biais d'antiodépresseurs ou d'anxiolytiques aux effets indésirables nombreux (y compris sur les plus jeunes), surtout lorsque pris à long terme. 

Rappelons qu'il existe des solutions naturelles et complémentaires à la psychothérapie qui méritent d'être explorées, telles que l’aromathérapie et la phytothérapie, l’acupuncture, ou encore la pratique de la méditation en pleine conscience. Une récente étude franco-américaine, publiée dans JAMA Psychiatry, a d’ailleurs comparé l’efficacité de ce type d’exercice à celle d’un antidépresseur à usage anxiolytique, l’escitalopram (dénominations commerciales : Lexapro, Cipralex, Sipralexa, Seroplex).

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La méditation efficace contre l'anxieté

Si l’impact bénéfique de la méditation en pleine conscience sur le stress et l’anxiété a déjà été prouvé par plusieurs études cliniques, il n’a que rarement été étudié en comparaison avec des médicaments de référence. Pour ce faire, l’équipe scientifique franco-américaine a ainsi recruté 276 patients, séparés en deux groupes : un prenant un traitement anxiolytique (escitalopram) et l’autre pratiquant quotidiennement 45 minutes de méditation en pleine conscience après y avoir été formé.

Au bout de huit semaines, les deux groupes ressentaient une même baisse significative d’environ 30 % de leur niveau d’anxiété. Les chercheurs encouragent ainsi leurs collègues médecins à réorienter leurs patients vers cette solution plus douce, moins onéreuse, et qui implique réellement le patient dans sa guérison. Une bonne nouvelle sachant que l’escitalopram, comme ses semblables, engendre une myriade d’effets secondaires dont des nausées, des dysfonctionnements sexuels ou encore de la somnolence.

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