L’aspartame classé cancérogène… du bout des lèvres

Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé le 14 juillet l’édulcorant intense E951 – l’aspartame – comme étant " peut-être cancérogène ". À en lire France Info, le Circ " a pour la première fois évalué les effets sur la santé de cet édulcorant, largement utilisé ". Il était temps qu’il mette le nez dans cette poudre blanche que l’on trouve absolument partout : dans les produits et boissons " allégés ", " light ", " 0 % " et même dans les médicaments type pastilles contre la toux. D’autant que les doutes sur l’innocuité de cet édulcorant n’ont jamais réellement été dissipés. Dès sa mise sur le marché en 1974, sa commercialisation a été suspendue à cause de doutes sur de possibles effets toxiques et cancérigènes avant qu’il soit réintroduit pleinement sur le marché américain en 1981. Et l’Europe n’a jamais vraiment cessé de se pincer le nez.

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Il y a dix ans, une étude italienne a montré que souris et rats gavés d’aspartame développaient des cancers du foie et du poumon. Une autre, danoise, observait que des femmes enceintes biberonnées aux sodas " light " encouraient plus de risques d’accoucher prématurément. Malgré cela, ni les gendarmes européens des aliments (Efsa) ni les nôtres (Anses) ne se sont alarmés, concluant que l’aspartame était inoffensif, à condition de respecter la dose journalière recommandée (et fixée par des études remontant aux années 1970). Pourtant, une étude de l’Inserm datant de 2022 faisait un lien entre consommation d’E951 (entre autres) et risque accru de maladies cardio-vasculaires. En classant l’aspartame dans la catégorie " 2B " (soit " peut-être cancérogène pour l’homme "), l’OMS ne prend le risque ni de condamner ni de se mettre à dos les multinationales de la malbouffe. Alors, rappelons-le, fuyez les aliments ultra-transformés.