Oméga-3 oméga-6 pourraient protéger contre dix-neuf types de cancer

Les données de plus de 250 000 Britanniques suivis pendant plus d’une décennie ont été passées au peigne fin par les chercheurs. Résultat : les personnes ayant des niveaux plus élevés d’acides gras oméga-3 et oméga-6 sont aussi celles qui ont le risque le plus faible de développer un cancer. Pour rappel, les oméga-3 et oméga-6 sont des acides gras qu’on trouve dans les lipides d’origine alimentaire.

Des risques réduits sur dix-neuf types de cancers

Les participants ayant des niveaux plus élevés d’oméga-3 présentaient des taux plus faibles de cancer du côlon, de l’estomac et du poumon, et d’autres cancers du tube digestif.

Des niveaux élevés d’oméga-6 sont associés à une diminution des taux de 14 cancers différents, notamment localisés au niveau de la tête et du cou (cerveau, œsophage, etc.) de l’estomac, du côlon, du rectum, des voies hépatobiliaires, du pancréas, du poumon, du mélanome malin, des tissus mous conjonctifs, du rein, de la vessie, du cerveau et de la thyroïde.

Cependant, il n’a pas été possible de déterminer de façon concluante si ces bons acides oméga-3 et oméga-6 réduisaient les taux de survenue de cancer ou augmentaient les chances de survie à un diagnostic de cancer.

Seuls quatre cancers spécifiques à un site (cancer de l’ovaire, du sein, de l’utérus et des tissus lymphoïdes et hématopoïétiques) n’étaient associés ni aux oméga-3 ni aux oméga-6.

Bien que menée sur une très large population cette étude reste observationnelle : autrement dit elle ne permet pas de conclure à un lien de causalité directe, mais met en revanche en évidence une corrélation statistique significative.

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Des bénéfices pour tous, quel que soit le mode de vie

Les bénéfices de ces apports en oméga-3 et 6 se faisaient sentir quels que soient le poids, la consommation d’alcool ou l’activité physique, ce qui semble indiquer un effet puissant et bénéfique pour chacun. Les chercheurs ont également observé un effet bénéfique plus fort des oméga-6 chez les participants plus jeunes, en particulier les femmes.

Pour rappel, les apports conseillés en oméga-6 sont de 11g pour les hommes et 6 grammes pour les femmes, tandis que les apports conseillés d’oméga-3 sont de 120 mg chez les hommes et de 100 mg chez les femmes (250 mg pendant la grossesse et l'allaitement), même si les besoins peuvent augmenter substantivement en cas de pathologies spécifiques.

L’alimentation moderne faisant déjà la part belle aux oméga-6 au détriment des oméga-3, il est intéressant d’augmenter vos apports en oméga-3, très présents dans les poissons gras, les noix et certaines huiles végétales comme l'huile de périlla, de lin, de caméline, de bourache ou de noix.

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