Oméga-3 et risque cardiovasculaire : l'EPA plus efficace

Après avoir analysé l'ensemble des données de la littérature médicale sur le sujet (méta-analyse), soit 38 essais contrôlés randomisés (ce qui représente au total 149 051 participants âgés en moyenne de 39 à 78 ans suivis sur une durée médiane de deux ans), une équipe de chercheurs américains conclut que les acides gras oméga-3 (pris en supplémentation aux doses de 0,4 à 5,5 g/jour) sont bien associés à une réduction du risque cardiovasculaire. Les acides gras oméga-3 regroupent l'acide eicosapentaénoïque (EPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA).

Ces substances présentent des caractéristiques biologiques et des propriétés chimiques différentes et sont donc susceptibles d'agir différemment sur les molécules de cholestérol ou sur les membranes cellulaires. En analysant plus précisément les données, les auteurs notent que l'effet protecteur est plus significatif avec l'EPA seul (de 1,8 à 4,0 g/jour) qu'avec l’association EPA + DHA (de 0,4 à 5,5 g/jour) en ce qui concerne la mortalité cardiovasculaire, l'infarctus du myocarde non fatal, les maladies coronariennes, les événements cardiovasculaires indésirables majeurs et la revascularisation postinfarctus. À ce jour, aucun essai clinique d’ampleur n''a étudié les effets du DHA seul sur les paramètres cardiovasculaires.

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Référence

« Effect of omega-3 fatty acids on cardiovascular outcomes: A systematic review and meta-analysis », EClinicalMedicine, juin 2021