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De la curcumine pour remplacer les IPP ?
Une récente étude publiée dans la revue scientifique BMJ met en lumière les bénéfices de la curcumine contre certains maux digestifs et donne des indications concernant la posologie. Ainsi, intégrer une complémentation quotidienne en curcumine pourrait être aussi efficace que la prise d'IPP, mais moins dangereux.
La dyspepsie se caractérise par une sensation de digestion difficile, des douleurs et brûlures d’estomac, mais aussi des ballonnements. Ce trouble digestif peut être déclenché par des problèmes de santé sous-jacents (maladies digestives telles que le syndrome de l'intestin irritable auquel on associe la dyspepsie une fois sur deux), des facteurs comme l’alimentation et le stress. Ce syndrome peut aussi se manifester sans cause apparente, ce qui est désigné comme une dyspepsie fonctionnelle. Parmi les traitements de première intention des symptômes de ce trouble, on retrouve les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) (1). Cependant, ces mêmes médicaments peuvent provoquer… une dyspepsie fonctionnelle, comme le rappellent les fiches dédiées de l'Assurance maladie (2). Mais ce n'est pas tout. En 2021, nous nous faisions l’écho des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) visant à réduire en France la prescription inadaptée des IPP du fait d’effets indésirables importants. D’après les estimations de l’HAS, ce mésusage concernait la moitié des prescriptions en 2020, une situation alarmante alors qu’en 2018, la revue Prescrire faisait état de possibles risques de mortalité accrus après trois mois d’usage.
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La curcumine à la rescousse
La recherche d'autres traitements, notamment naturels, représente donc un véritable enjeu. En ce sens, une nouvelle étude (3), portée par une équipe de chercheurs thaïlandais, s'est révélée très prometteuse. Menée sur une cohorte de 151 personnes, elle a comparé l'efficacité de la prise d'une pilule de 20 mg d'oméprazole (un IPP) par jour à celle de deux gélules de 250 mg de curcumine prises quatre fois par jour. Au bout de 28 jours de traitement, les douleurs ainsi que les autres symptômes ont diminué de manière équivalente pour les participants prenant les IPP et ceux prenant la curcumine. Après 56 jours (et l'arrêt des traitements depuis 28 jours), l'amélioration a perduré et même augmenté, et elle a été similaire aussi bien dans le groupe curcumine que dans le groupe IPP.
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Ainsi, bien que la curcumine n'ait pas donné satisfaction aux participants en ce qui concerne le goût et l'odeur sur le long terme, elle s'est avérée sans danger et bien tolérée. Ainsi, elle pourrait représenter une véritable alternative à la prise d'IPP dans le traitement de la dyspepsie. Toutefois, toute complémentation au long cours n’est pas non plus anodine, y compris en curcumine, il est donc important de bien choisir son complément alimentaire et de se faire accompagner afin d'éviter d'éventuels effets ou interactions indésirables. De quoi donner matière à réflexion aux personnes souffrant de cette pathologie courante.
Références bibliographiques
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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