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Êtes-vous un adulte hyperactif ?
Depuis plusieurs années maintenant, on parle dans tous les médias de l’hyperactivité des enfants et on s’inquiète de la progression fulgurante de ce trouble. On a ainsi le sentiment que cette maladie ne touche que les enfants, et jamais les adultes, ce qui est évidemment totalement contraire à la logique. On s'aperçoit aujourd'hui que les adultes sont de plus en plus fréquemment atteints par ce trouble, d’autant que le monde moderne et la multiplication des moyens de communication ne fait qu’amplifier le phénomène : on ne peut plus se consacrer à une tâche sans être interrompu par un message, un mail, un appel téléphonique ou un post sur les réseaux sociaux. Quant on travaille, cela sonne, palpite, vibre… on n’est pas à ce qu’on fait, on a du mal à se concentrer, on répond aux uns et aux autres à toute vitesse : c'est le symptôme typique du Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
La définition actuelle du TDAH est aujourd’hui la suivante : « trouble d’origine neurobiologique avec une forte composante génétique dans le mode de transmission et ayant des conséquences dans toutes les sphères de la vie de la personne ». Ainsi, on se rend compte que ce « désordre neurologique », considéré comme un phénomène uniquement pédiatrique, est une maladie à part entière dont on souffre toute sa vie.
Cela fait déjà un peu plus de 15 ans que le corps médical reconnaît la possible persistance du TDAH à l’âge adulte. Ainsi, de 50 à 80 % des enfants affectés par le TDAH continueraient à en souffrir pendant leur adolescence et 30 à 50 % au-delà. Il est aussi admis que les enfants atteints de TDAH ont, souvent, un parent qui est lui-même atteint (souvent sans jamais avoir été diagnostiqué). Plus récemment, il a été établi que des adultes chez qui le diagnostic n’a pas été posé pendant leur enfance ou leur adolescence, en souffrent réellement encore à l'âge adulte. Et ce n’est qu’en mai 2013 que le TDAH de l’adulte a été officiellement reconnu. On considère aujourd’hui, qu’un adulte sur 25 souffrirait d’une forme de TDAH.
Comment savoir si vous êtes atteint par le TDAH
Quelle que soit l’ancienneté de la reconnaissance de leurs souffrances, tous les adultes reconnus comme souffrant du TDAH partagent des difficultés sur leur lieu de travail et dans leurs relations. Les symptômes diffèrent du tableau clinique habituel employé pour les enfants (notamment parce que les adultes ne vont plus à l'école).
Ainsi, faut-il suspecter l’existence de ce trouble à l’âge adulte lorsque 5 des signes déjà cités sont présents, accompagnés des suivants :
- Fréquence des retards au travail ou à des rendez-vous importants, même si l’impact négatif sur les objectifs de vie est bien conscientisé.
- Hyperfocalisation sur les activités jugées plaisantes (jeux vidéo, etc.), a contrario grande tendance à la distraction et à l’éparpillement de l’attention.
- Incapacité à se reposer, l’arrêt de toute activité étant fortement anxiogène.
- Manque de contrôle des émotions, notamment lors des épisodes de colère, avec fréquent passage à la violence verbale et gestuelle.
Ce dépistage rapide est important car le TDAH expose à long terme à un surrisque de démence à corps de Lewy, une maladie dégénérative du cerveau qui présente des points communs avec les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.
Quelles sont les causes du TDAH adulte ?
Comme l’autisme, le TDAH est multiple. Il serait plus correct de parler de spectre du TDAH. À côté d’une certaine prédisposition génétique et/ou d’une atteinte neurologique à la naissance, de nombreux autres facteurs seraient susceptibles d’intervenir, comme :
- des facteurs intervenus pendant la grossesse de votre maman (usage d'alcool, de tabac, de drogue ou de médicaments… Manque de vitamine B9, maladie sévère type diabète gestationnel....),
- des facteurs pédiatriques (prématurité, faible poids à la naissance, etc.),
- des facteurs psychologiques (manque de repères, conflits conjugaux, absence de la mère, etc.),
- des facteurs physiques : alimentation industrielle, surconsommation de sucreries et de colorants alimentaires, manque d’oméga 3, exposition aux phtalates et autres pesticides...
Si vous pensez être atteint du TDAH, réfléchissez avant d'en parler à votre médecin
Il n’existe pas encore de traitement curatif, ni en allopathie, ni en traitements naturels. L’enjeu thérapeutique contre le TDAH est d’en atténuer la sévérité.
L’approche pharmacologique officielle repose essentiellement sur la prescription de trois types de médicaments.
- Des substances psychostimulantes : méthylphénidate (Concerta LP, Ritaline LP, Quasym LP) : le méthylphénidate est un dérivé des amphétamines
- Des antidépresseurs type l’atomoxétine (Strattera). Qui expose à un risque augmenté de pensées suicidaires, de lésions hépatiques sévères, et de mort subite chez les sujets prédisposés.
- Et en cas de résistance, certains neuroleptiques (antipsychotiques) tels que l’aripiprazole (Abilify) et la rispéridone (Risperdal). Là, c’est une véritable camisole chimique qu’on applique à l’individu. Elle s'accompagne d’innombrables effets secondaires comme agitation, anxiété, insomnie, tachycardie, troubles de la vision ou insomnie, somnolence, mal de tête, tremblement, sensations vertigineuses, chutes, infections respiratoires et urinaires, incontinence urinaire, prise de poids, hypertension artérielle.
En général, le médecin vous recommandera également de suivre une psychothérapie, mais ce n'est pas sa partie et là s'arrête sa compétence.
Si vous souffrez de TDAH, voici ce que vous pouvez faire
En tout premier lieu, il faut comprendre qu’il n’existe pas de traitement efficace pour tous, mais nous avons la prétention de dire qu’il existe un traitement pour chacun. D’où la longue liste thérapeutique qui suit. Un grand nombre des thérapies ci-dessous ont été, qui plus est, validées par de nombreuses études
Le biofeedback
Basée sur l’étude de l’impact de la qualité des émotions et des pensées sur le fonctionnement de l’organisme, cette méthode vise à redonner au patient la maîtrise de son corps par la prise de conscience des mécanismes qu’il a mis en place de façon réflexe face à certains types de situations jugées désagréables ou dangereuses.
L’amélioration ainsi obtenue sur l’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité serait supérieure à celle obtenue avec les dérivés amphétaminiques !
L’hypnothérapie ericksonienne
Une série choisie d’injonctions faites au subconscient désactive le programme parasite… et les sous-programmes qui se sont greffés dessus tels que « Je doute que cela fonctionne. » ou « Je ne mérite pas de guérir ! » L’individu redevient alors maître à bord.
Quand les résultats s’avèrent moins bons que prévu, il est probable qu’un ou plusieurs sous-programmes aient été oubliés.
Seule restriction avancée par certains praticiens : pas avant l’âge de 8 ans à partir duquel la réaction est majoritairement favorable.
La technique de libération émotionnelle (EFT)
La simplicité et l’aspect magique de cette méthode plaisent aux enfants. Bien qu’elle ne permette pas de régler le problème de fond, l’EFT facilite la neutralisation d’un certain nombre de sous-programmes et ainsi diminue la sévérité du retentissement du TDAH sur la vie quotidienne tant pour soi que pour l’entourage.
La méditation
De toutes les propositions de soins, c’est certainement la plus étrange car, au premier regard, elle apparaît comme un défi au simple bon sens. Pourtant, c’est de tous les outils possibles, l’un des plus essentiels pour faciliter l’accès à la maîtrise de soi. En effet, qu’elle soit basée sur l’observation de la respiration ou la récitation en boucle d’un mantra, la méditation permet de trouver un endroit calme en soi, ce qui non seulement permet de prendre de la distance avec le quotidien et d’en avoir une vision plus réaliste car détachée des émotions et des pensées habituelles, mais qui aussi incite à vouloir une autre qualité de vie, notamment en méditant de plus en plus régulièrement.
Bien évidemment, seul un cadre précis et sécurisant peut assurer un tel apprentissage, par exemple, l’accompagnement d’un pratiquant avancé pendant les premiers mois de pratique.
La massothérapie
Notamment le massage californien, conduisent à prendre conscience de son corps, de ses besoins, notamment de détente et de régénération. Et à partir de là, du caractère légitime et essentiel de les satisfaire. On peut en attendre une diminution sensible de l’hyperactivité ainsi qu’une amélioration de la focalisation de l’attention, de l’humeur, de l’estime de soi et du comportement en général.
Modifier son régime alimentaire
L’alimentation occidentale est suspectée depuis quelques décennies d’être un des facteurs favorisant l’émergence d’un TDAH. Il a été ainsi démontré que la consommation d’aliments riches en additifs aggravait l’hyperactivité. L’implication des sucres rapides, du phosphore alimentaire, bien que fortement suspectée, n’est pas confirmée, les études à ce sujet ne montrant qu’une faible efficacité.
Plusieurs carences micronutritionnelles sont suspectées de participer à la genèse et à la pérennisation du TDAH : magnésium, fer, zinc, oméga 3 entre autres.
Malgré ces données disparates, il semble néanmoins judicieux d’adopter définitivement un régime alimentaire hypotoxique idéalement, ou proche du régime Crétois, conçu à partir de produits frais et biologiques d’autant que certains polluants alimentaires sont suspectés d’être des facteurs favorisants (phtalates et pesticides en particulier).
Quels compléments pour vous aider ?
Certaines substances naturelles participent à la stabilisation de la sécrétion des neurotransmetteurs cérébraux, ces hormones dont les taux déterminent notre humeur et la qualité de nos émotions, de nos sentiments, de nos pensées et de nos comportements. Parmi elles :
- La L-théanine du thé vert (Camelia sinensis) qui stimule la sécrétion cérébrale du GABA et de la dopamine, induit d’abord une sensation de détente à tous les niveaux, physique, émotionnel et intellectuel, puis au fil des jours et des semaines, une amélioration des facultés d’attention, de concentration et de mémorisation. Par ailleurs, sans avoir le pouvoir d’induire le sommeil, elle améliore toutefois la qualité et la profondeur de celui-ci de façon sensible et permet à l’organisme de se régénérer au mieux pendant la nuit. Ainsi, en quelques semaines, faire les choses avec plus de détermination se fait de plus en plus naturellement. Ce qui est corroboré à l’électroencéphalogramme par la présence d’ondes alpha qui sont les marqueurs d’une bonne capacité de concentration, de vigilance et donc de contrôle de soi.
- L’extrait de scutellaire casquée (Scutellaria lateriflora) dont certains flavonoïdes ont les mêmes propriétés anxiolytiques que les benzodiazépines mais sans les effets secondaires.
- Le magnésium facilite la sécrétion cérébrale de sérotonine, l’hormone de la ‘‘zénitude’’ et par-là, induisent une élévation du seuil de sensibilité aux stimuli. Moins d’anxiété, moins d’agressivité et d'hyperexcitabilité, amélioration de l’humeur.
- Quant au fer, lui aussi en cause dans certains TDAH, son manque doit être prouvé par une analyse sanguine (de la ferritine) pour que sa prescription puisse être envisagée : non seulement parce qu’en l’absence de déficit, la complémentation n’a pas de raison d’être, mais aussi parce qu’elle serait toxique car, au dessus d’une certaine concentration, ce minéral devient pro-oxydant et facilite les phénomènes dégénératifs.
Il faut aussi mentionner l'intérêt des phospholipides et omégas 3 de type DHA qui permettent un bon fonctionnement du cerveau (phosphatidylcholine, phosphatidylinositol et phosphatodylethanolamine). Les phospholipides sont fondamentaux pour maintenir une fonction cérébrale correcte et représentent un support aux performances intellectuelles soutenues.
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