Le grand retour des Infections sexuellement transmissibles (IST)

Confinement oblige, la tendance était à la baisse durant la pandémie. Mais en 2022, les infections sexuellement transmissibles (IST) sont reparties de plus belle, confirmant une augmentation amorcée depuis plusieurs années.

Sur la première marche du podium, les cas de gonorrhée ont augmenté en 2022 de 48 % par rapport à l’année précédente. Et c’est chez les femmes entre 20 et 24 ans que le nombre de cas a littéralement explosé (+ 63 %).

Pour la syphilis, les cas ont connu une augmentation de 34 % en un an. Si la transmission concernait traditionnellement plus les hommes ayant des rapports avec les hommes, en 2022 – et pour la première fois en dix ans – l’ECDC a signalé une « augmentation notable de la syphilis parmi les hommes et les femmes hétérosexuels ».

Enfin, les infections à chlamydia ont augmenté de 16 % en 2022, pour atteindre plus de 216 000 cas en Europe.

Ces tendances européennes sont comparables aux évolutions notées en France ces dernières années par Santé Publique France, avec une augmentation de 16% des cas de cas chlamydia, de 91% des cas gonorrhée et de 110% des cas de syphilis entre 2021 et 2023.

Pour limiter les risques de transmission, l’ECDC rappelle qu’il est fortement recommandé de se faire tester avant des rapports sexuels sans préservatifs, et de consulter un professionnel de santé rapidement en cas de symptômes.

Les infections sexuellement transmissibles comme la chlamydia, la syphilis et la gonorrhée doivent être soignées, sans quoi de graves complications de santé peuvent survenir. Il n’est qu’à relire Le Horla de Guy de Maupassant pour s’en convaincre.

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