Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous

Impatiences dans les jambes une lueur d'espoir

  • "Une envie irrésistible de bouger les jambes, accentuée la nuit".
Article paru dans le journal nº 90

Dans le prolongement de notre article sur la fibromyalgie, nous traitons ici le syndrome des jambes sans repos (SJSR), ou maladie de Willis-Ekbom. De nombreuses interrogations persistent sur les causes de ce trouble neurologique vécu comme un véritable enfer. Existe-t-il des solutions naturelles pour en guérir ou, tout du moins, soulager celles et ceux qui en sont atteints ?

Article mis à jour le 27/11/2024 par Nihel Amarni

Il se caractérise par une envie irrésistible de bouger les jambes, voire d’autres parties du corps telles que les bras. S’ajoutent à cela des troubles sensoriels inconfortables, parfois douloureux, au niveau des régions touchées (picotements, démangeaisons, tiraillements, décharges électriques, agacement, fourmillements...). Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est particulièrement prégnant pendant les périodes de repos ou d’inactivité ; ses symptômes sont soulagés ou supprimés par le mouvement. Ils se manifestent de manière intermittente ou quotidienne et s’intensifient en soirée et au cours de la nuit. Dans les cas les plus sévères, impossible de rester allongé ; se lever et bouger devient impératif, entraînant des perturbations importantes de la qualité du sommeil, qui se répercutent sur la vie quotidienne.

L’âge moyen du déclenchement des troubles se situe aux alentours de 50 ans, et les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes. Entre 5 et 10 % de la population adulte serait concernée. Les enfants et les adolescents ne sont pas épargnés, mais les chiffres ne sont pas clairement établis. Enfin, alors que nous abordons la fibromyalgie dans ce numéro (lire p. 18), il faut savoir que la prévalence du SJSR serait environ dix fois plus élevée chez les personnes atteintes de fibromyalgie (33 %) que chez celles qui en sont ­indemnes, selon une étude publiée dans le Journal of Clinical Sleep Medecine.

Le rôle de la dopamine

La recherche avance, mais on ignore encore le mécanisme précis de cette maladie de Willis-Ekbom. Les études concordent sur le fait que la forme primaire est génétique ; des formes secondaires mettent en évidence des relations avec certains états pathologiques ou physiologiques. Si l’origine du syndrome reste inconnue, il apparaît toutefois comme la conséquence d’un trouble du métabolisme de la dopamine.

Lorsque la production de dopamine (ou simplement sa circulation) est dérégulée, l’ensemble de la communication entre les neurones se trouve perturbée. La dopamine intervient notamment dans les régions cérébrales à compétences motrices (voir aussi notre dossier sur la maladie de Parkinson)et dans le contrôle des informations sensori-motrices, au niveau de la moelle épinière. Ainsi, un lien étroit existe entre le SJSR et une carence en fer au niveau des neurones contenant la dopamine. De manière générale, ce syndrome est souvent associé à une mauvaise circulation du sang, à une maladie chronique (diabète, fibromyalgie, polyarthrite rhumatoïde, insuffisance rénale...), à une anémie ferriprive (carence en fer de l’organisme), à une carence en vitamine B9 et en certains minéraux (zinc, cuivre, magnésium et calcium), à une grossesse, à la prise de certains médicaments, à la caféine…

Une étude publiée en avril 2018 par des chercheurs du Minnesota donne une piste nouvelle : le SJSR serait corrélé à un dysfonctionnement de la partie du cerveau traitant les informations sensorielles. Des changements ...

Cet article est réservé à nos abonnés. Vous êtes abonnés ? Connectez-vous

Pourquoi cet article est réservé aux abonnés ?

Depuis maintenant près de 30 ans, Alternative Santé promeut les bienfaits des médecines douces ou des approches complémentaires. Alors qu'elle sont attaquées de toute part avec la plus grande virulence, notre missions est plus que jamais essentielle pour défendre une autre vision de la santé.
C'est pourquoi nous avons besoin de vous pour nous soutenir dans nos actions d'information. En effet, si nous souhaitons garder notre indépendance éditoriale, seul votre soutien financier peut nous permettre de continuer notre mission :

  • celle de dénoncer les scandales et dérives inquiétantes dans le monde de la santé, de mettre en lumière les effets indésirables
  • celle de faire connaitre les solutions préventives et les remèdes naturels efficaces au plus grand nombre
  • celle de défendre le droit des malades, des usagers de santé et des médecins à choisir librement les meilleurs remèdes.

Comme vous le savez certainement, nous ne mettons aucune publicité dans notre journal et restons libres de toute pression. Nous souhaitons garder toute notre indépendance, mais cette liberté a un coût.

La meilleure façon de nous aider et de soutenir une presse indépendante est donc de vous abonner à notre journal !

Je m'abonne

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé