Accueil Polémiques Les médicaments à écarter selon la revue Prescrire en 2024
Les médicaments à écarter selon la revue Prescrire en 2024
Comme chaque année, l’excellente revue médicale Prescrire publie son bilan des médicaments dont la balance bénéfice-risque est défavorable. Le bilan 2023 comptait 107 médicaments à écarter. Cette année, c’est 105 médocs qui sont sur la sellette, dont 88 sont commercialisés en France. Et parmi eux, une bonne dizaine est en vente libre. Traitant des maux bénins qui relèvent de l’inconfort, leurs effets indésirables dépassant largement les apports thérapeutiques promis sont inacceptables. Ainsi, pour les maux de l’hiver – et nous en avions déjà parlé –, les médicaments antirhume (Actifed, Humex, Nurofen, etc.) sont à proscrire à cause de leurs effets indésirables graves et disproportionnés pour des résultats minables.
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En cas de toux, les sirops à base d’oxomémazine (Toplexil) ou de pentoxyvérine (Clarix) brillent par une efficacité aussi faible que leurs effets indésirables sont nombreux, en premier lieu desquels une forte somnolence. L’oxomémazine a tendance à induire une photosensibilisation ainsi que des effets dits atropiniques caractérisés par une sécheresse des muqueuses, des constipations, des troubles de l’équilibre chez les personnes âgées… La pentoxyvérine expose à des troubles cardiaques et des réactions allergiques sévères. Une autre classe d’antitussif, à base d’une enzyme digestive nommée alpha-amylase (Maxilase), censée lutter contre les maux de gorge, expose à des risques de troubles cutanés ou de réactions allergiques graves, pour des résultats moins efficaces que ceux obtenus avec du miel. À choisir…
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Pour lutter contre les troubles de la sphère digestive, on a souvent le réflexe de prendre des antinauséeux ou des pansements gastriques. Les antinauséeux comme la métopimazine (Vogalib) sont à proscrire. Inefficaces, ils s’illustrent par une augmentation considérable du risque d’arythmie, d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de mort subite. Quant aux préparations à base d’argile médicamenteuse (comme le Smecta à base de diosmectite ou le Bedelix à base de montmorillonite), on les suspecte d’être polluées au plomb. En vente libre, propice à l’automédication et aux tentations de surdosage pour obtenir plus d’effets thérapeutiques, ces médicaments sont simplement à fuir.
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Pour consulté l'intégralité de la liste suivez le lien : https://www.prescrire.org/Fr/202/1834/55640/0/PositionDetails.aspx
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