Accueil Polémiques Somnifères, antidépresseurs, anxiolytiques, calmants… votre psychotrope est-il inefficace ou dangereux ?
Somnifères, antidépresseurs, anxiolytiques, calmants… votre psychotrope est-il inefficace ou dangereux ?
Ritaline pour le TDAH, Lexomil ou Xanax pour une légère dépression, Zyprexa pour les troubles bipolaires... Et si votre somnifère, calmant ou antidépresseur faisait partie de ces psychotropes qui sont dangereux car présentant une balance bénéfice risques déséquilibrée ? Les études démontrant que tel ou tel médicament n’a pas plus d’efficacité qu’un placebo, voire est dangereux, se multiplient, nous vous proposons donc d'en découvrir ici la liste. Patrick Lemoine, docteur en neurosciences nous apporte également ses conseils, sans mâcher ses mots.
Vous n’en entendez peut-être pas, ou peu, parler dans votre cabinet médical ou dans les médias mais de nombreux médicaments couramment prescrits présentent clairement plus de risques que d’avantages pour la plupart des patients. Afin de vous permettre de vous informer, nous avons dressé pour vous la liste des médicaments psychotropes jugés inefficaces ou dont le rapport bénéfice risque est prouvé comme déséquilibré (selon la littérature scientifique la plus récente et les alertes lancées par les revues spécialistes).
Patrick Lemoine, docteur en neurosciences, ancien praticien hospitalier et directeur d'enseignement de Recherche à l'université Claude Bernard de Lyon nous apporte également ses précisions. Ce spécialiste du sommeil a publié de nombreux ouvrages consacrés aux troubles psychiques, à l'anxiété et au sevrage des médicaments. C'est l'un des rares psychiatres à ne pas hésiter à dénoncer les dangers des psychotropes ou leur usage inadapté. Il en utilise comme ses confrères, mais il recherche toujours la solution la moins nocive et la plus naturelle pour le patient.
Les psychotropes, une passion française
Selon Santé Publique France, dans l’Hexagone, parmi les 11-75 ans, 16 millions de personnes ont déjà pris des médicaments psychotropes. Les plus consommés sont les anxiolytiques, devant les hypnotiques et les antidépresseurs et leur usage a également tendance à s'élargir à d'autres troubles comme les addictions, les TDAH (trouble de déficit de l'attention) ou les douleurs neuropathiques.
La célèbre revue indépendante dédiée aux médecins généralistes Prescrire dresse chaque année le bilan des « Médicaments à écarter pour mieux soigner » 1. Nous nous baserons en partie sur leurs recommandations, ainsi que sur des grandes méta analyses (des synthèses d’études scientifiques du plus haut niveau de preuve) publiées dans des revues reconnues et réputées (NDLR : rappelons toutefois que nombre de publications, même de haut niveau de preuves et/ou publiées par des organismes prestigieux restent sujettes aux biais et présentent des failles méthodologiques, comme nous vous l’expliquons dans notre article « Antidépresseurs chez les jeunes : un autre essai clinique bidonné ! »)
Commençons donc avec la classe de médicaments psychotropes les plus prescrits et vendus en France, les anxiolytiques.
Anxiolytiques et tranquillisants : peu d’intérêts et rendent dépendants
Lexomil, Xanax, Valium, Lysanxia, Témesta, Tranxène, Urbanyl, Vératran, Victan… La grande majorité des tranquillisants et anxiolytiques et tranquillisants sont des benzodiazépines dont le Vidal précise qu’« Utilisé seul[s] » ils ne sont « pas adaptés au traitement des états dépressifs ». C’est-à-dire qu’il est toujours recommandé de ne les utiliser qu’uniquement en cas de « manifestations anxieuses sévères et/ou invalidantes » qui ont un « retentissement important sur le fonctionnement quotidien et la qualité de vie » (TOC, stress post-traumatique, trouble anxieux généralisé), ...
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Je m'abonneRéférences bibliographiques
1- « Médicaments à écarter pour mieux soigner - bilan 2023 », Prescrire.org.
2- « Quelle place pour les benzodiazépines dans l’anxiété ? », Has-sante.fr, 17 juillet 2018.
« Anxiété – Les benzodiazépines, uniquement pour une courte période », Has-sante.fr, juin 2019.
3- « Règles générales de prescription des médicaments », Ameli.fr, juin 2022.
4- « Mésusage des benzodiazépines en France », thèse de Rodolphe Carval pour l’obtention du diplôme d’état de docteur en pharmacie, 2021.
5- « Risk of Dementia in Long-Term Benzodiazepine Users: Evidence from a Meta-Analysis of Observational Studies », J Clin Neurol., janvier 2019.
6- « Somnifères, anxiolytiques : attention aux effets secondaires des benzodiazépines », Pour-les-personnes-agees.gouv.fr, 12 juillet 2022.
7- « Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées », Has-sante.fr, septembre 2012.
8- « Dépression de l’adulte – Repérage et prise en charge initiale », Has-sante.fr, juin 2019.
« Problèmes de repérage, mauvais usage des antidépresseurs : la dépression doit être mieux identifiée et traitée de façon personnalisée », Has-sante.fr, novembre 2017.
"Effect of anxiolytic and hypnotic drug prescriptions on mortality hazards: retrospective cohort study", BMJ, 2014.
"Benzodiazepine use and risk of Alzheimer’s disease: case-control study", BMJ, 2014.
"Carcinogenicity of psychotropic drugs: A systematic review of US Food and Drug Administration-required preclinical in vivo studies", Aust N Z J Psychiatry, 2015.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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