Accueil Dossiers Comment le corps s'adapte au stress : de l'alarme à l'épuisement
Comment le corps s'adapte au stress : de l'alarme à l'épuisement
Depuis quelques décennies déjà, un intérêt croissant est porté aux plantes classées comme " adaptogènes " telles que ginseng, cordyceps, éleuthérocoque, astragale, maca, rodhiole, ashwagandha…Et pour cause, elles sont une réponse efficace de soutien à nos organismes sollicités constamment par notre mode de vie moderne. Voyons ensemble en quoi elles peuvent nous aider, et quelle plante répond au mieux à quels types ou phases de stress. Partie-2
Il faut bien comprendre que le système neurovégétatif est extrêmement ancien, et qu’à l’époque à laquelle il s’est mis en place, les stress n’avaient rien de comparable à ceux que nous affrontons aujourd’hui.
Développons un exemple, vous allez comprendre : il y a des milliers d’années, j’ai faim, je marche en forêt et coup de chance, je tombe sur un gros buisson de myrtilles ! Je me régale jusqu’à ce qu’un ours arrive à son tour, lorgne mes myrtilles en n'ayant manifestement pas l’intention de les partager… Immédiatement, l’activité de ma branche orthosympathique monte en flèche et celle de ma branche parasympathique s’effondre : il faut survivre.
De là, on comprend l’intelligence de tout ce qui se met en place. Le diamètre de ma pupille s’agrandit, me permettant de capter un maximum de détails visuels dans mon environnement. C’est plutôt judicieux si je dois engager un combat ou une fuite en forêt, ceux qui ont déjà couru parmi les arbres savent à quel point c’est important. Mon rythme cardiaque s’accélère, il vaut mieux si je ne veux pas m’arrêter, essoufflé, au bout de deux cents mètres. Mon corps relargue du glucose dans mon sang, là aussi pour éviter un coup de mou peu de temps après le début d’un effort intense ; mes muscles vont devoir disposer de carburant rapidement disponible. On constate aussi une vasoconstriction périphérique qui permet deux choses : d’une part, le sang refluant vers les masses internes, ma rentabilité musculaire va augmenter par accroissement des apports de nutriments, et d’autre part, si je suis blessé de façon superficielle, je perdrai moins de sang, ce qui améliore mes chances de survie. Mon péristaltisme intestinal (donc mon transit) se ralentit… Ben oui, c’est mieux, ce n’est pas le moment de faire une pause derrière un buisson, il y a quand même un ours à ma poursuite !
Le stress abîme aussi le pancréas
Parmi les conséquences de notre stress chronique, il y a la fatigue pancréatique. Rappelez-vous que les mécanismes d’adaptation sont faits pour une réaction de fuite ou de défense, donc pour apporter du glucose aux muscles. Or, impossible socialement de vous enfuir ou de combattre physiquement face aux reproches de votre responsable sur les mauvais résultats par exemple. Votre organisme va alors opter pour ce qu’on appelle l’inhibition. Et qui devra apporter de l’insuline pour faire redescendre la glycémie qui n’aura pas été absorbée par un effort musculaire ? Votre pancréas, bien sûr. Stresser quinze fois par jour revient alors à grignoter du sucre rapide toute la journée. Dès lors, il n’est pas idiot de penser que le stress chronique participe à la flambée des cas de diabète de type 2.
Bref, vous l’avez compris, tout ce que met en place mon organisme est destiné à ma survie, et c’est très efficace physiologiquement, dans un monde non dénaturé, non artificialisé.
Ainsi, en permanence, mon système neurovégétatif adapte son activité à ce que je vis. Après un bon repas de fête, je ne me sens ...
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