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Boire du lait peut-il nuire au cœur ?
Le lait a longtemps fait l’objet d’une intense promotion, en dépit de travaux qui alertent depuis des années sur les « inconvénients » d’en boire régulièrement. Si la consommation de lait est aujourd’hui en recul, elle reste ancrée dans les habitudes, alors même qu’une quantité quotidienne de seulement 300 ml (soit un grand verre) pourrait déjà induire une augmentation du risque cardiaque – chez la femme, en tout cas.
On nous vend depuis des années les produits laitiers comme indispensables pour l’apport en calcium et la préservation du capital osseux. Pourtant, dans des régions du monde où la consommation de lait était quasi inexistante – l’Afrique et l’Asie principalement – très peu de cas d’ ostéoporose ou de maladies cardiaques étaient observables avant que ne s’exerce l’influence du régime alimentaire à l’occidentale, incluant le lait. Inversement, des pays grands consommateurs de lait (les pays nordiques, notamment) présentent une prévalence plus élevée que la moyenne de dégradation osseuse et de cardiopathies. Cherchez l’erreur…
Plus de lait (non fermenté), plus de risque cardiovasculaire, surtout chez la femme
Cette nouvelle étude suédoise (1) dégage une association significative entre consommation de lait non fermenté et cardiopathie ischémique (nom médical du défaut d’oxygénation du cœur, généralement dû à l’athérosclérose des coronaires). Curieusement, le phénomène semble concerner principalement les femmes, tandis que les hommes (à quantité consommée équivalente) sont moins impactés. Ce risque se manifeste, assez faiblement faut-il préciser, à partir de 300 ml de lait par jour, mais va croissant jusqu’à 800 ml par jour (quantité maximale évaluée par l’étude), volume associé à un risque augmenté de 21 %. Une association qui avait aussi été détectée par une autre étude concernant le cancer du sein.
Le lait sous forme fermentée plutôt bénéfique
Si l’incidence de la consommation de lait non fermenté sur le risque cardiovasculaire est plus faible chez les messieurs, c’est plus bas, au niveau de la prostate , que ces derniers pourraient s’inquiéter : jusqu’à 150 g/jour, l’incidence est peu significative, mais au-delà, le risque de cancer de la prostate peut croitre jusqu’à 25% avec un apport journalier de 430 g. Certaines études soulignent que le risque est un peu moindre avec le ...
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Je m'abonneRéférences bibliographiques
1 «Non-fermented and fermented milk intake in relation to risk of ischemic heart disease and to circulating cardiometabolic proteins in Swedish women and men: two prospective longitudinal cohort studies with 100 775 participants», BMC Medicine, novembre 2024
2 «Milk intake and risk of mortality and fractures in women and men: cohort studies», BMJ, 2014
3 «Dairy products and its association with incidence of cardiovascular disease : the Malmö diet and cancer cohort», European Journal of Epidemiology, 2011
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