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Comment bien préparer la rentrée
Après les périodes de confinement puis de déconfinement suivies par quelques semaines de congés, pour les plus chanceux, la rentrée se profile à l’horizon, avec son lot de mauvaises nouvelles, de stress, de manque de lumière, de coup de blues. Mais l’éventail de solutions naturelles pour passer ce cap est très large. Les voici réunies pour vous éclairer et vous aider à tenir le choc.
Ah ! La rentrée… Ah ! Ce parfum singulier diffusé par l’irruption du mois de septembre, avec les fournitures scolaires, cette lumière déclinante – inexorablement déclinante – ces redoutables factures dans la boîte aux lettres ! C’est quelque chose quand même !
Et comme si notre peine ne suffisait pas, voilà « l’épidémie de la peur », largement entretenue par les médias, avec la menace d’une seconde vague de Covid-19 (à l’heure où nous imprimons).
La naissance régulière de nouveaux clusters ne fera, malheureusement, qu’amplifier le stress de cette période de rentrée souvent déjà synonyme de tensions avec la rentrée scolaire, les impôts à payer, le redémarrage intensif de l’activité professionnelle, les risques d’explosion et de rupture sociale etc. Aussi, je vous propose d’être le mieux armé possible, grâce aux médecines naturelles et à l’hygiène de vie, pour passer ce cap et limiter les effets toxiques de cette période anxiogène.
L’alimentation doit fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement cellulaire tout en apportant les micronutriments essentiels que sont les vitamines, les minéraux, les oligo-éléments, les enzymes et les fibres.
Les « superaliments », pour pallier le stress
Les micronutriments, ou « superaliments », se trouvent principalement dans les aliments végétaux les moins raffinés et les moins transformés possible.
Aussi, faire la part belle au jus de légumes minutes, aux crudités, aux légumes variés et de saison, aux fruits, consommés idéalement en dehors des repas pour une meilleure assimilation, aux céréales non raffinées, aux légumineuses, aux oléagineux ainsi qu’aux algues marines est fondamental pour votre santé cellulaire. En effet, cela est primordial pour pouvoir supporter un effort physique soutenu, un travail cérébral intensif, pour endurer une exposition au stress durable ou encore se préparer au mieux à l’après-vacances.
Dans la famille des superaliments, la klamat est particulièrement adaptée pour préparer la rentrée ou pallier un stress accumulé. Il s’agit d’une microalgue, ou cyanobactérie sauvage, venant du lac d’Oregon, aux États-Unis. Sa richesse en nutriments essentiels est immense. Elle possède plus de 63 % d’acides aminés. Mais son plus gros atout est qu’elle contient de la phényléthylamine (PEA) qui stimule les neurotransmetteurs, augmente l’activité mentale et rend ainsi plus alerte.
La PEA serait l’hormone responsable du coup de foudre ! Elle a pour effet, sur l’organisme, de lutter contre la dépression et de garder le moral au plus haut. La klamat contient également de la vitamine B 12 qui ravira les végétaliens, et est essentielle au bon fonctionnement des neurones. Elle contient également un pigment antioxydant, la phycocyanine, qui protège les cellules des effets néfastes des radicaux libres, majorés en cas de stress. C’est LE super aliment (vendu sous forme de poudre ou comprimés en magasin bio) pour lutter contre fatigue, les troubles de l’humeur et le stress, tout en renforçant l’action du système immunitaire.
La consommation importante de neuromédiateurs utilisés en cas de stress amène beaucoup de déchets à l’organisme. Aussi, dans un programme d’hygiène alimentaire optimal, il est aussi important de veiller aux bons apports de nutriments et micronutriments que de veiller à l’élimination des déchets endogènes et exogènes de l’organisme.
Éliminer pour récupérer de l’énergie
Cette pratique consiste à anticiper ou prolonger le jeûne nocturne. Aussi, à cet effet, vous veillerez à concentrer la prise de vos repas sur une plage de 8 heures afin de laisser à votre organisme environ 16 heures de repos digestif qu’il utilisera pour optimiser l’élimination des déchets, mais également pour réguler des voies métaboliques et améliorer ses capacités d’autoréparation.
Concrètement, il suffit de prendre ses repas entre 7 h et 15 h ou entre 10 h et 18h ou bien encore entre 13 h et 21 h, ceci au minimum trois fois par semaine, au long cours, pour obtenir de bons résultats. Entre les deux repas principaux, vous pouvez prendre une collation à base de fruits frais de saison agrémentés de quelques oléagineux.
Hygiène respiratoire, et système nerveux
L’installation d’un stress durable a pour conséquence de solliciter démesurément la branche du système nerveux autonome appelée « système orthosympathique ». De façon métaphorique, c’est comme si vous rouliez le pied au plancher en permanence ! Le moyen le plus rapide et le plus efficace d’interférer volontairement avec « le pilote automatique » du système nerveux consiste à utiliser la respiration. Pour ce faire, il suffit d’abaisser le diaphragme et de ralentir le rythme respiratoire. Cela revient à pratiquer des respirations ventrales ou complètes en contrôlant le souffle.
Inspirez par le nez en laissant la colonne d’air gonfler doucement votre ventre, comme si vous aviez un petit ballon dans la région abdominale. Lorsque le ventre est rempli, la colonne d’air peut commencer à remplir le thorax jusqu’en haut des clavicules pour les plus aguerris. L’inspiration doit se faire sur quatre ou six temps (secondes).
Ensuite, laissez l’air s’échapper lentement en rentrant progressivement le ventre, comme si vous vouliez coller le nombril à votre colonne vertébrale, sans toutefois forcer exagérément, jusqu’à vider complètement l’air du thorax et ceci, si possible, sur le double du temps de l’inspiration c’est-à-dire sur 8 ou 12 temps.
Pratiquer 5 à 6 respirations complètes de la sorte, en pleine conscience, va permettre d’enclencher la branche parasympathique du système nerveux, antagoniste à celle activée en cas de stress. Cet exercice est à renouveler le plus fréquemment possible, au minimum cinq à six fois par jour et spécifiquement avant le coucher.
La luminothérapie et le moral automnal !
Il est un fait avéré et connu des psychiatres et psychologues qu’un grand nombre de personnes souffrent d’une baisse de moral significative, allant parfois jusqu’à la dépression, lorsque les jours raccourcissent. Ceci est en lien avec une baisse de la quantité de lumière présente quand vient l’automne.
C’est ainsi qu’en début d’automne une bonne partie de la population, principalement féminine, eu égard à une plus grande sensibilité hormonale, entre dans ce que les spécialistes ont appelé le SAD, acronyme de Seasonal Affective Disorder en anglais, ce qui signifie « un désordre affectif saisonnier ».
Heureusement, il existe, dans l’arsenal de la médecine naturelle, une solution efficace pour près de 80 % des personnes concernées, c’est la thérapie à base d’exposition à la lumière à large spectre et de haute intensité.
Cette solution appelée luminothérapie doit être effectuée avec un éclairage constitué de tubes types « néons », mais à large spectre, capables de produire une intensité lumineuse qui, à faible distance (environ 30 cm), émettent 10 000 lux.
À titre comparatif, un éclairage artificiel classique produit, dans une maison, de 100 à 500 lux alors que l’intensité lumineuse au soleil par une claire journée printanière varie de 80 000 à 90 000 lux.
Le temps d’exposition quotidien en luminothérapie ne devrait pas être inférieur à une heure, avec la possibilité toutefois de vaquer à d’autres occupations comme la lecture, par exemple. Les effets positifs de cette thérapie se manifestent dès les premiers jours. Après 30 minutes d’exposition le matin, le moral remonte grâce à l’action de la lumière proche de celle produite par l’astre solaire. Cela modifie les sécrétions hormonales et agit sur les fonctions vitales.
L’idéal serait que le matériel de luminothérapie produise une petite quantité d’UV pour optimiser le résultat.
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L’aide des plantes adaptogènes
Les médecines traditionnelles chinoises et ayurvédiques utilisent depuis fort longtemps des plantes qui agissent de manière globale pour préserver la santé mentale et physique tout en augmentant le système de défense de l’organisme.
Depuis le milieu du XXe siècle, la science étudie celles-ci. Ces plantes, que l’on appelle adaptogènes, se caractérisent par leurs capacités à augmenter la résistance à un large spectre de facteurs de stress : physiques, chimiques, biologiques.
Il a, en effet, été démontré que leurs actions régulent des voies métaboliques au niveau neuroendocrinien et immunitaire, et qu’en plus d’augmenter la capacité d’adaptation à des sollicitations environnementales, elles limitent les effets potentiellement néfastes engendrés par le stress. Ce sont donc de belles protectrices qui peuvent permettre de passer des caps difficiles ! Les mécanismes d’action des adaptogènes sont maintenant bien connus et se différencient de ceux des plantes stimulantes.
Les trois plantes qu’on retiendra ici pour leur effet spécifique sur les impacts physiologiques du sress sont la rhodiole, le shisandra et l’éleuthérocoque.
D’autres plantes ayant une action adaptogène moins marquante peuvent venir compléter le tableau, il s’agit du ginseng, de l’ashwagandha et du rhaponticum.
La rhodiole (rhodiola rosea) améliore les capacités intellectuelles et protège les neurones. De nombreuses études ont démontré son action anti-dépressive et anxiolytique. De plus, elle améliore les performances physiques grâce à une meilleure adaptation à l’effort tout en diminuant la fatigue.
Contrindiquée en cas de grossesse ou troubles bipolaires, la rhodiole peut également avoir des interactions avec certains médicaments.
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Le shisandra (schisandra chinensis) agit au niveau du système nerveux central. C’est une belle plante anti-vieillissement qui protège du déclin cognitif. À l’instar de la rhodiole, le shisandra possède une action anti-dépressive et anxiolytique, mais il a en plus des vertus sédatives et hypnotiques. Toutefois, son champ d’action ne s’arrête pas là, puisqu’il permet également de lutter contre les états pré-diabétiques en régulant le métabolisme des sucres.
Contrindiqué en cas de grossesse ou de reflux gastro-oesophagien, le shisandra peut également avoir des interactions avec certains médicaments.
L’éleuthérocoque (eleutherococcus senticosus) est une plante qui est connue depuis l’Antiquité pour accroître la longévité de la vie humaine, stimuler l’appétit et, plus généralement, pour s’assurer une meilleure santé. Elle est surnommée « le ginseng de Sibérie » car les Russes en font un large usage depuis la fin des années 1950.
Cette plante permet, en effet, de lutter contre la fatigue physique associée à une baisse de la performance intellectuelle.
Les huiles essentielles contre le stress durable
Certains végétaux ont la capacité de métaboliser des essences pour lutter contre les micro-organismes pathogènes ou pour mieux s’adapter à leur environnement.
L’aromathérapie, branche de la phytothérapie, utilise ces complexes moléculaires extrêmement concentrés qui, une fois extraits par distillation à la vapeur douce, deviennent des huiles essentielles (HE). Si le maniement de ces dernières peut être délicat et nécessite un minimum de connaissances, celles que je vais évoquer peuvent être utilisées à dose thérapeutique sans danger.
L’HE de pin sylvestre possède une action cortisone like et stimule l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, c'est à dire l'axe qui relie le système nerveux central et endocrinien et contrôle les réponses au stress. Cette huile essentielle permet de lutter contre la fatigue, les coups de pompe et l’épuisement dû au stress, permettant ainsi aux glandes corticosurrénales de continuer à fonctionner.
L’HE d’épinette noire est un tonique endocrinien qui agit également sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. Son action est proche de celle du pin sylvestre qu’elle viendra compléter en tant que cortisone like et tonique général.
Enfin, l’HE de thym à linalol, plus connue pour son rôle anti-infectieux en pédiatrie, est également calmante, apaisante et relaxante. Elle permet de rééquilibrer le tonus nerveux tout en apportant énergie et vitalité générale.
Formules pour lutter contre le stress durable
En phytothérapie
L’idéal serait de faire préparer par votre pharmacien un mélange de plantes fraîches liquides, à parts égales, de rhodiole, shisandra et éleuthérocoque.
La posologie (à vérifier selon les indications du laboratoire fabricant) est la suivante : 5 ml du mélange dans un demi-verre d’eau, deux fois par jour, en dehors des repas, en faisant une pause le week-end et ceci pendant un à deux mois.
À défaut vous pouvez acheter des gélules des mêmes plantes et prendre une gélule de chaque plante, deux fois par jour, loin des repas avec un peu d’eau, sur la même durée que les plantes fraîches en faisant aussi une pause d’une à deux journées par semaine.
En aromathérapie
- H.E. Épinette noire : 3 gouttes
- H.E. Pin sylvestre : 3 gouttes
- H.E. Thym à linalol : 2 gouttes
- H.V. Noyaux d’abricot : 6 gouttes
À appliquer le matin, après la douche, sur la zone dorsale en regard des surrénales, pendant 3 semaines.
Placer son hygiène de vie au premier plan et utiliser les bienfaits offerts par Dame Nature sont des solutions durables et simples à mettre en œuvre, qui permettent de mieux s’adapter à un environnement parfois instable.
Ces propositions simples peuvent aider à supporter les brusques changements anxiogènes, survenus ces derniers temps, pour mieux préparer la rentrée.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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