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Mauvaise haleine : causes et traitement naturel

  • Mauvaise haleine : causes et traitement naturel
Article paru dans le journal nº 18

Des millions de personnes souffrent d’halitose, ou mauvaise haleine, rebelle aux masquages mentholés. Beaucoup n’osent pas en parler à un médecin. Pourtant, celui qui en souffre ignore sa condition, jusqu’à ce que son entourage lui avoue, avec plus ou moins de tact, la réalité. Si l’on en croit les multiples témoignages, la souffrance est forte, les répercussions psychologiques et sociales parfois désastreuses. Ce n’est pas rien d’avoir la bouche qui empeste.

Article mis à jour le 28/04/2023 par La rédaction

En cause : les composés sulfurés volatils (CSV)

L’halitose, de hal (souffle) et osis (mauvais), n’a rien à voir avec la banale haleine chargée du matin. Le trouble est permanent et rebelle aux pastilles mentholées, au grain de café ou d’anis. Au Japon, un quart des plus de trente ans s’en plaignent et sont concernés par ce problème. En Californie, il vire à l’obsession. Les « breath clinics » (cliniques du souffle) y font un tabac et reçoivent environ 10 000 patients par an.

Le marché avoisinerait le milliard de dollars outre-Atlantique, les bains de bouche représentant à eux seuls près de 850 millions de dollars. Un marché juteux à même de susciter bien des tentations.

On croit à tort l’halitose d’origine digestive quand elle est buccale dans beaucoup de cas. En effet, tout commence dans la cavité buccale : ce sont des bactéries Gram négatif (comme Porphyromonas gingivalis, Fusobacterium nucleatum, Prevotella intermedia ou Parvimonas micra) présentes dans les anfractuosités dentaires ou prothétiques, les espaces interdentaires ou entre les microvillosités de la langue qui sont responsables de la formation de composés sulfurés volatils (CSV) malodorants, suite à la dégradation des aliments. Le fait de fumers augmente la quantité de CSV et contribue au déséquilibre de la flore buccale.

Ces CSV sont le sulfure d’hydrogène et le méthylmercaptan – sans doute le plus toxique de tous – qui répondent au « doux » nom de putrescine et de cadavérine

On sait que les CSV ne font qu’entretenir la parodontite, la maladie du parodonte, c’est-à-dire de l’ensemble des structures qui assurent l’ancrage de nos dents. Avec le temps, leur présence est un facteur de fragilisation des fibroblastes, cellules assurant la charpente du tissu conjonctif gingival. Ce qui peut conduire au déchaussement dentaire si rien n’est entrepris.

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Mauvaise haleine : problèmes aux amygdales, sinusite...

Traiter l’halitose est donc de première importance.

Cela signifie soigner les caries, éliminer la plaque dentaire, débarasser quotidiennement l'espace interdentaire de ces déchets alimentaires (fil dentaire, jet dentaire ou cure-dents adaptés), se brosser la langue avec une brosse à dents pour décoller les dépôts bactériens (ou investir dans un gratte-langue disponible en pharmacie).

Résultat : une possible diminution de moitié du volume des CSV émis dans la cavité buccale.

Un bilan dentaire et parodontal, radiologies et prélèvements buccaux préciseront l’importance des dégâts.

Puis, c’est l’épreuve des tests. Deux méthodes existent pour analyser les gaz malodorants :

  • La première, celle de référence, repose sur l’« halimètre », appareil doté d’une cellule électrochimique liquide à travers laquelle passent les échantillons gazeux à débit constant.
  • La deuxième méthode consiste à enregistrer les scores organoleptiques, autrement dit… la perception directe par le médecin de l’haleine de son patient ! Plus subjective que l’halimètre, mais précieuse dans l’orientation diagnostique (ces examens sont partiellement pris en charge par la Sécurité sociale).

Il est même possible d’acquérir sur Internet des testeurs d’haleine de poche, utilisables en toute discrétion selon le fabricant, histoire de vérifier la fraîcheur de son souffle avant un rendez-vous amoureux, un entretien important…

Outre l’origine buccale des mauvaises odeurs, il ne faut pas oublier que les amygdales sont aussi en cause, dans 10 % des cas. L’halitose est alors provoquée par l’infection chronique des amygdales ou par des amygdales dites « cryptiques », c’est-à-dire criblées de petits trous, où se logent dépôts alimentaires et bactéries, susceptibles de s’infecter. Les 5 % de cas restants peuvent être dûs à un problème ORL (sinusite, ulcération, abcès, dilatation des bronches…).

Un autre possibilité encore : que l'odeur ne vienne pas directement de la bouche, mais d'une sinusite bactérienne non ou mal soignée. Dans ce cas, l'air expiré par la bouche après s'être bouché le nez ne devrait pas sentir mauvais... Il faut alors s'occuper de la sinusite

L’origine digestive (reflux gastro-œso-phagien, dyspepsie…), enfin, est aujourd’hui considérée comme rare sinon peu probable.

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Homéopathie et halitose

Le traitement visera à « libérer » les émonctoires, sources possibles d’infection, d’intoxication ou d’inflammation : système digestif, cavité buc-cale, appareil hépatobiliaire, système pulmonaire (fumeurs)…

  • Mauvaise haleine d’origine stomacale : Nux vomica 5 CH, 5 granules avant les repas.
  • Mauvaise haleine d’origine hépatique : Chelidonium composé, 20 gouttes avant les repas.
  • Mauvaise haleine d’origine buccale : Mercurius solubilis 5 CH, 5 granules 2 fois par jour. Une consultation chez le dentiste s’impose.

La mauvaise haleine peut renvoyer à la prise de certains médicaments : Pulsatilla (au réveil), Sepia (au moment des règles), Lycopodium (hépatique) en 5 CH, 5 granules deux fois par jour.

Des plantes pour la mauvaise haleine

Une fois les gestes préventifs cités précédemment effectués, certaines plantes peuvent aider le travail de rééequilibrage de la flore buccale, en luttant contre les bactéries impliquées dans l'halitose.

  • Le remède le plus connu est la chlorophylle (désodorisation des toxines bactériennes, fermentation), qu'on pourra consommer en complément alimentaire ou par le biais de cures d'algues bleues (spiruline, chlorelle) ou de jus d'herbe sous forme de jus d'herbe de blé frais ou déshydraté.
  • Différentes recherches montrent que des bains de bouche réguliers à base de thé vert sont efficaces pour réduire la mauvaise haleine. L'EGCC qu'il contient diminue la production de méthylmercaptan (une des principaux responsables de la mauvaise haleine) tandis que les tannins du thé ont une activité antibactérienne. 
  • Le jus ou l'extrait de grenade, en bain de bouche, joue un rôle similaire, du fait de sa forte concentration en tannins et son activité antibactérienne sur la plupart des bactéries responsables de la mauvaise haleine.
  • Pour restaurer la flore intestinale : une cure de probiotiques.
  • Pour désintoxiquer le foie, le desmodium est le remède roi mais c'est une plante puissante et il ne faut pas faire de cure prolongée sans ménager des pauses (une semaine toutes les trois semaines au moins) et pas plus de trois mois d'affilée. Vous pouvez également boire l'eau de cuisson de vos artichaut ou, pour une cure, le prendre sous forme de suspension intégrale d'artichaut frais.

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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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