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Alzheimer, prévention et solutions naturelles (V)
Comment diminuer les risques de développer la maladie ? Comment prendre en charge une personne malade sans y laisser sa propre santé ? Voici neuf recommandations préventives, des conseils nutritionnels et des solutions naturelles à destination des personnes diagnostiquées Alzheimer, sans oublier des conseils pour soutenir les aidants.
Une grande étude publiée en 2017 fait le point sur les neuf principaux facteurs diminuant le risque de développer la maladie d’Alzheimer :
- Cesser de fumer. La cigarette a un effet catastrophique sur la vascularisation, y compris cérébrale.
- Faire de l’exercice. L’activité physique exerce une action neuroprotectrice et stimule la croissance de neurones impliqués dans la mémoire.
- Maintenir son poids santé. Les personnes obèses ont un haut risque de démence, conséquence de l’impact négatif du surpoids sur l’inflammation chronique.
- Contrôler sa tension artérielle. L’hypertension crée un stress mécanique sur les vaisseaux sanguins qui augmente le risque de neurodégénérescence.
- Contrôler sa glycémie. Les personnes diabétiques sont à plus haut risque de démence, car l’hyperglycémie chronique est très toxique pour les cellules, incluant les neurones.
- Traiter sa dépression. La dépression affecte les taux de plusieurs hormones ainsi que la structure de certaines parties du cerveau (hippocampe).
- Maintenir son réseau social. L’isolement social et la solitude sont d’importants facteurs de risque d’hypertension, de dépression et de perte cognitive accélérée.
- Continuer d’apprendre. L’éducation permet de créer ce qu’on appelle une « réserve cognitive » qui maintient les fonctions cérébrales en dépit d’une détérioration des neurones.
- S’assurer de bien entendre. Il existe une forte corrélation entre surdité et risque de démence.
Régime méditerranéen, cacao et probiotiques
En 2013, une étude publiée dans Neurology et s’appuyant sur une cohorte de 17 478 personnes avait conclu à l’efficacité du régime méditerranéen pour réduire de 20 % la baisse des facultés cognitives.
D’autres études se sont intéressées aux flavanols contenus dans le cacao : des chercheurs de l’université Colombia, à New York, ont montré que, chez des sujets entre 50 et 70 ans, la prise d’une boisson à forte teneur en flavanols (900 mg) pendant trois mois augmente le flux sanguin d’une structure cérébrale impliquée dans la mémorisation (le gyrus denté) ainsi que les tests cognitifs. Dans cet article, paru dans la revue Nature Neuroscience, l’auteur déclare qu’un participant à l’étude, doté de la mémoire d’une personne de 60 ans, a récupéré celle d’une personne de 30 à 40 ans après trois mois de flavanols !
Une équipe de chercheurs a donné à 60 participants, âgés en moyenne de 80 ans et atteints de la maladie d’Alzheimer, une boisson contenant des probiotiques tous les jours pendant douze semaines. Les résultats ont montré des effets positifs sur le score cognitif et les marqueurs du métabolisme de l’insuline, et une baisse des triglycérides.
Stimuler ses facultés cognitives en jouant
La facilité avec laquelle les jeunes générations manient consoles, tablettes et ordinateurs, et le cortège de jeux sur lesquels ils passent des heures peuvent aider un parent atteint d’Alzheimer. Des travaux publiés dans le journal Nature montrent que la pratique régulière de jeux vidéo serait bénéfique pour les plus âgés et les malades d’Alzheimer. L’apprentissage est possible jusqu’à 85 ans… Les patients s’améliorent en jouant, et cela produit un impact positif sur la mémoire et l’attention. Reste à trouver le jeu qui convienne à chacun.
Diminuer les facteurs de risque en méditant
La méditation permet de ralentir les effets du vieillissement sur le cerveau ainsi que la survenue de la maladie d’Alzheimer. C’est ce que montrent les résultats d’une étude publiée dans la revue Scientific Reports, menée par des chercheurs de l’Inserm à Caen et Lyon. En permettant une réduction du stress, de l’anxiété, des émotions négatives et des problèmes de sommeil qui ont tendance à s’accentuer avec l’âge, la méditation réduit les effets néfastes de ces facteurs et a un effet positif sur le vieillissement cérébral.
Sommeil et luminothérapie
Au-delà du syndrome d’apnée du sommeil, dont on sait qu’il se répercute presque constamment sur les fonctions cognitives et qu’il double le risque de maladie d’Alzheimer, il semble que la qualité générale de notre sommeil ait un rôle essentiel sur la mémoire. Une relation a été établie entre la réduction du sommeil et l’importance des dépôts cérébraux de protéine bêta-amyloïde, impliquée dans la maladie d’Alzheimer. D’autres travaux ont montré l’intérêt de l’exposition des personnes âgées à une lumière de haute intensité (luminothérapie) pour resynchroniser des rythmes circadiens perturbés.
Aider les aidants
Lorsque qu’Alzheimer se déclare, c’est toute la famille qui est touchée. La maladie chamboule les habitudes de vie des proches. Pour ne pas perdre pied, l’association France Alzheimer propose un guide à destination des aidants de malades, permettant de mieux connaître la maladie d’Alzheimer et d’identifier ses symptômes et leur évolution pour améliorer l’accompagnement des personnes atteintes. Retrouver toutes les informations utiles sur le site de l’association. Pour apaiser la terreur, mais aussi pour soutenir familles et les professionnels, Colette Roumanoff a décidé de publier L’homme qui tartinait une éponge (éd. de La Martinière). Un livre formidable d’humanité où l’auteure, qui a accompagné pendant dix ans son mari atteint d’Alzheimer, a consigné des centaines de situations de malades pour en éclairer le sens et faire émerger la bienveillance.
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En savoir plus
Il existe une édition française du livre écrit par le Dr Bredesen intitulée La fin d’Alzheimer (éd. Thierry Souccar, 328 p., 21,90 €). Toutes les explications scientifiques y sont vulgarisées, toutes les analyses, décrites, et le protocole y est expliqué dans le détail. Pour les anglophones, rendez-vous sur le site du Dr Bredesen et de son centre de recherches.
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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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